Au Festival international de programmes audiovisuels de Biarritz, la ministre de la Culture a dit comprendre " les inquiétudes " des auteurs ou producteurs sur le financement de la création audiovisuelle dans un contexte difficile, tout en affirmant que le secteur " ne se portait pas mal ".
" Je sais que sur la question du financement, il y a des inquiétudes " dans " le contexte économique très dégradé que l'on connaît ", a déclaré Aurélie Filippetti à l'occasion du FIPA de Biarritz.
"Je ne sous-estime pas du tout les difficultés financières que subit France Télévisions, dans la contribution qui lui a été demandée à l'effort de redressement des finances publiques, et donc le contrecoup que peut subir la création audiovisuelle française", a-t-elle poursuivi.
Sous le double coup d'une baisse des dotations publiques et d'une diminution prévue des ressources publicitaires, France Télévisions va être contraint de se serrer la ceinture cette année. Le groupe a notamment annoncé que son investissement dans la création audiovisuelle serait de 400 millions d'euros en 2013, contre 420 millions initialement prévus dans son Contrat d'objectifs et de moyens (COM).
Préserver la création audiovisuelle
" Ce que je peux vous dire c'est qu'évidemment les mesures d'économies vont toucher tout le monde, y compris les programmes ", a indiqué Aurélie Filippetti, alors que le ministère finalise avec France Télévisions des négociations sur un avenant au COM. " Mais nous nous efforçons avec (le président de France Télévisions) Rémy Pflimlin de préserver au mieux les engagements dans la création ".Par ailleurs, " le secteur de la création audiovisuelle ne se porte pas mal en France, au contraire ", a-t-elle tempéré. Il y a " une croissance des productions, et un chiffre d'affaires du secteur qui a été multiplié par cinq en 15 ans " a-t-elle précisé.
Améliorer les outils
Concernant notamment les séries et téléfilms, " on peut dire aujourd'hui malgré beaucoup de craintes qu'on est sorti de la phase critique pour la fiction française, à la fois du point de vue économique mais aussi du point de vue de l'audience et de l'audience critique ", a-t-elle encore jugé." La création est un secteur qui est dynamique. Simplement il faut améliorer les outils, pour qu'on ait le même succès avec la création audiovisuelle qu'avec le cinéma français ", qui " s'exporte bien ", a-t-elle estimé.