Le conducteur et le contrôleur d'un TER reliant Poitiers à Châtellerault ont été violemment pris à partie et agressé à hauteur de la gare Jaunay-Marigny, mercredi 23 décembre après-midi. Deux suspects ont été placés en garde à vue.
Une violente agression a eu lieu mercredi 23 octobre vers 16h30 dans un TER de la ligne Poitiers-Châtellerault. Alors que le contrôleur procédait au contrôle des billets, deux jeunes qui n'avaient pas leur titre de transport ont pris à partie l'agent SNCF avant de l'agresser.
Le conducteur du train, averti, s'est alors arrêté en gare de Jaunay-Marigny. Il a été agressé à son tour en tentant de s'interposer. Les deux jeunes ont assené des coups de poing et des coups de pied avant de s'enfuir après l'intervention de passagers, témoins de la scène. Les deux victimes ont été prises en charge au CHU de Poitiers.
Deux agents très choqués
Au lendemain de cette agression, la CGT des cheminots rappelle que des agressions, physiques ou verbales, ont régulièrement lieu sur les lignes de Nouvelle-Aquitaine.
Il est très important qu’il y ait toujours un contrôleur et un conducteur dans chaque train, que le conducteur ne soit jamais seul. Malgré ces précautions, il y a quand même des incivilités, et les incidents sont assez réguliers sur cette ligne-là. Il faut savoir que quasiment chaque jour une incivilité, que ça soit un outrage verbal ou physique, est signalé sur le réseau régional.
?16h40 : Un membre du personnel de bord a été agressé à bord du TER #863116 #Poitiers ➡ #Châtellerault. L'agression nécessite l'intervention des forces de l'ordre.
— TER NVELLE-AQUITAINE (@TERNouvelleAQ) December 23, 2020
Les TER #863165 et #864546 sont supprimés. Des bus de substitution vont être mis en place.
Aurélie
Les deux agents vont bien, mais sont moralement atteints, explique Abdelhak Bigaud. "Les deux collègues vont survivre à leur agression, mais psychologiquement ils sont très touchés, car il y a des images qui restent. On se remet toujours des coups, mais c’est le moral qui prend et les insultes qui marquent encore plus". Le syndicat fait savoir qu'il restera attentif à la situation. "On sait qu’on ne pourra jamais atteindre 100% de sécurité, mais on demande à ce que des équipes de surveillance soient un maximum déployées dans les gares, pour l’effet dissuasif".
Deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi dans la soirée.