Environ cent salariés de l'usine Aigle à Ingrandes-sur-Vienne a fait grève ce mardi, jour de négociation salariale, à l'appel de la CGT.
Mardi, à partir de 14 heures, une centaine d'employés de l'usine Aigle d'Ingrandes (Vienne) a débrayé à l'occasion d'une journée de négociations salariales. Depuis trois ans, les salariés réclament 60 euros d'augmentation par mois, pour tout le monde.Les bottes se vendent bien. Et nous, on n'a jamais rien. D'année en année, on nous augmente les rendements avec 0€ d'augmentation, souligne, agacée, Aurore Guolter, employée chez Aigle depuis huit ans
Pas d'augmentation générale
Après deux heures de négociations salariales, la direction a accordé des augmentations individualisées et une prime versée en mars entre 250 et 350€ selon les salaires. Trop peu pour les syndicats :
Hors de question de procéder à une augmentation générale, rétorque Aigle France : "Quand on doit procéder à des augmentations, on les fait au mérite. C'est notre philosophie", tranche le PDG Romain Guignier.L'augmentation générale était celle qui comptait le plus aux yeux des salariés. (...) Les primes, ça ne compte pas pour ma retraite, ni pour celle de mes collègues, dénonce Patrick Dul, délégué CGT chez Aigle.
Nouvelle journée d'action le 20 février
Le site d'Ingrandes compte 450 employés, soit deux tiers des effectifs d'Aigle en France. Le groupe a réalisé 104 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017.
La CGT appelle à une nouvelle action de grève le 20 février, à l'occasion de la troisième et dernière journée de négociation.
Reportage : Quentin Duval et Thomas Chapuzot