Rebus, fin de stock, ou encore chutes des entreprises sont récupérés par une association pour être partagés entre professionnels, mais aussi particulier. C'est ce que l'on appelle une matériauthèque. Découverte.
De vieilles chaises, des bureaux démodés. Dans cette entreprise d’électricité, ce bâtiment va être remis à neuf. Alors le mobilier obsolète, il va falloir s’en débarrasser.
"Il y a quelques années, ce mobilier serait parti en déchetterie, explique Jean-François Guillon, référent filière déchet à la Soregies. Aujourd'hui, nous sommes engagés dans une démarche vertueuse, nous essayons de réduire nos volumes de déchet".
C’est ici dans des matériauthèques, comme celle de Montmorillon, dans la Vienne, que se retrouvent ces meubles.
"Cela provient des entreprises adhérentes à l'association, se réjouit Lucie MilonDirectrice EIT Sud-Vienne. Ce que certains vont considérer comme un déchet, d'autres le considèrent comme de la matière première. L’enjeu de récupérer, de donner une seconde vie et éviter l’enfouissement. On favorise le réemploi au maximum".
Ici, il y a près de vingt tonnes de matériaux. D’abord à destination des professionnels, la matériauthèque s’ouvre désormais aux particuliers. Quand l’écologie rime avec économie.
"Là, j’ai deux palettes pour 230 euros, se réjouit Ivan Brun, un bricoleur aguerri. Le projet, c'est de faire bibliothèque et là ce n’est même pas 10% de la valeur de ce que je trouverais ailleurs."
Les entreprises aussi sont gagnantes. Elles sont soumises à une taxe sur les déchets. En les allégeant, elles allègent leurs charges.
"C'est dans l’air du temps, mais c’est pas que de la publicité, sourit Philippe Delaire, le président d'EIT Sud-Vienne. La mise en relation de ces entreprises montre que c'est nécessaire, car les entreprises font des économies et à notre planète, cela ne lui fait pas de mal."
Pour faire du bien à la planète et au porte-monnaie, la matériauthèque de Montmorillon est ouverte aux particuliers tous les derniers vendredis du mois.
Reportage dans la Vienne de Mathieu Maillet et Luc Barré :