La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher s'est dite mardi "confiante sur le fait qu'on trouve une solution" pour les deux fonderies. Pour le député MoDem de la Vienne, Nicolas Turquois, "la taille de la reprise en nombre de salariés est le point sur lequel il y a des incertitudes".
Une solution pour les Fonderies du Poitou est-elle en passe d'être trouvée ? En réponse à une question du sénateur RTLI de la Vienne, Alain Fouché, la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher s'est dite mardi "confiante sur le fait qu'on trouve une solution" pour les deux sites, avec, à la clef la préservation d'au moins 500 emplois.
Encore des incertitudes
Proche du dossier, le député Modem de la Vienne, Nicolas Turquois, confirme ce matin que l'on "peut être confiant sur la possibilité de trouver un repreneur". En revanche, précise-t-il, "la taille de la reprise en nombre de salariés est un point sur lequel il y a encore des incertitudes."
"Il y aura un certain nombre de départs ou de suppressions d'emplois, mais on ne sait pas dans quelles conditions, la manière dont ce sera fait, ni le nombre", nous a-t-il indiqué.
Les salariés des Fonderies fonte et alu le savent et restent "très mobilisés sur le projet de reprise, sur la nature de ce projet", a ajouté Nicolas Turquois.
Le projet le plus mis en avant par Bercy, c'est le projet Liberty-House (N. Turquois)
Ce sentiment est également partagé par le maire de Châtellerault, Jean-Pierre Abelin.
Joint par téléphone, il précise que deux points continuent de faire débat : "la durée d'accompagnement de Renault pendant la reconversion du site" et les "mesures sociales d'accompagnement".
Pour le maire de Châtellerault, "il faut que Renault continue à donner des commandes pendant la période de reconversion. Les deux ans évoqués, c'est trop court. Quatre ans, ce serait mieux. Et ça, on ne sait pas où ça en est, la ministre ne l'a pas évoqué."
Pique-nique sur la nationale 10
Un nouveau mouvement de grève est confirmé pour jeudi 14 mars. Les syndicats prévoient d'organiser un pique-nique sur la nationale 10 et continuent de bloquer les expéditions vers le principal client du site, Renault.
Trois repreneurs possibles
Au Sénat, la secrétaire d'Etat à l'Economie a confirmé que trois repreneurs avaient bien déposé des dossiers de reprise.
"Trois repreneurs sont aujourd'hui en lice pour reprendre ces deux fonderies et réunir en un seul site ce qui était deux sites et nuisait à la compétitivité des deux industries", a dit la secrétaire d'Etat au Sénat.
Parmi les trois noms, celui de Liberty-House revient le plus souvent.
"Un autre candidat est intéressant", a précisé Nicolas Turquois, "mais celui le plus mis en avant par Bercy, c'est le projet Liberty-House".
Nous sommes aujourd'hui dans une discussion avec les repreneurs, une discussion serrée (...) (et) nous consolidons le plan (A. Pannier-Runacher)
Décisions des tribunaux de commerce dans une semaine
Pour rappel, la secrétaire d'Etat s'est rendue vendredi dernier à Ingrandes (Vienne), à l'usine Saint-Jean Industries Alu et à la Fonderie du Poitou Fonte (FPF).
"Nous sommes aujourd'hui dans une discussion avec les repreneurs, une discussion serrée" et "nous consolidons le plan" de reprise, a-t-elle précisé.
"Nous avons deux rendez-vous importants le 19 et 21 mars pour pouvoir obtenir un avis des deux tribunaux de commerce dans une course contre la montre, puisque nous devons réunir les deux dossiers ensemble", a-t-elle ajouté.
Le tribunal de commerce de Lyon doit se prononcer le 19 mars sur la reprise de Saint-Jean Industries Alu, et celui de Poitiers, le 21 mars, sur celle de FPF.
"Je pense que grâce à l'action du gouvernement, nous allons sortir avec une solution, une solution solide avec Renault (...) en imposant un certain nombre de choses à Renault", a déclaré Mme Pannier-Runacher.
Le groupe automobile reste le principal donneur d'ordre de ces deux fonderies, qui lui appartenaient jusqu'en 1999.