Au moment où l'assemblée générale des Fonderies du Poitou a voté le blocus des expéditions d'Ingrandes-sur-Vienne à destination des usines Renault, une agence en communication lance sur Youtube, une superbe vidéo de promotion de 4 minutes du site en redressement judiciaire.
Aux Fonderies du Poitou, c'est le blocus des expéditions... Depuis ce mardi matin, plus un carter produit à Ingrandes-sur-Vienne ne sort de l'usine à destination des sites de production Renault. C'est la décision prise lundi soir, par les salariés en assemblée générale.
Les syndicats veulent forcer le groupe automobile à se mettre à la table des négociations et surtout à confirmer un volume de commandes pour asseoir la validité des dossiers de reprise du site.
3 repreneurs se sont fait connaitre auprès du tribunal de commerce fin février, pour un reprise d'activité.
Dans le même temps, sur Youtube, sort ce mardi une magnifique vidéo de promotion du site, basé près de Châtellerault. 4 minutes baptisées FONDERIE POITOU FONTE CHERCHE REPRENEUR - URGENT.
Avec la précision suivante :
Opportunité / urgent ! Fonderie Poitou Fonte cherche candidat à la reprise de ses activités pour poursuite et développement de l’entreprise sur ce site.
Une version hollywoodienne, avec voix off et images de drone, d'une pub pour chercher un repreneur... et vanter les mérites et les avantages du cette entreprise du Poitou.
Mais cela n'arrive-t-il pas trop tard ?
Non rétorque l'agence de communication de Lyon qui a réalisé la vidéo à la demande des administrateurs judiciaires. Pour Alkantara conseil, tout peut encore bouger, évoluer, des reports sont encore possibles et de nouveaux acquéreurs et/ou investisseurs peuvent se déclarer !
C'est tout ce que souhaite les 800 employés du site et les sous-traitants.
Agnès Pannier-Runacher confiante sur une solution
La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher s'est dite mardi "confiante sur le fait qu'on trouve une solution" pour les deux fonderies sous-traitantes de l'automobile en difficulté dans la Vienne, ce qui permettrait de maintenir l'emploi de "500 personnes a minima".
Trois repreneurs sont aujourd'hui en lice pour reprendre ces deux fonderies et réunir en un seul site ce qui était deux sites et nuisait à la compétitivité des deux industries", a dit la secrétaire d'Etat au Sénat, répondant à une question du sénateur de la Vienne Alain Fouché.
"Je suis confiante sur le fait qu'on trouve une solution pour ces deux sites et qu'on maintienne, avec Renault, l'emploi (...) de 500 personnes a minima", a-t-elle déclaré.
"Nous sommes aujourd'hui dans une discussion avec les repreneurs, une discussion serrée" et "nous consolidons le plan" de reprise, a souligné la secrétaire d'Etat, qui s'était rendue vendredi dernier à Ingrandes.
"Nous avons deux rendez-vous importants le 19 et 21 mars pour pouvoir obtenir un avis des deux tribunaux de commerce dans une course contre la montre, puisque nous devons réunir les deux dossiers ensemble", a-t-elle ajouté.
Le tribunal de commerce de Lyon doit se prononcer le 19 mars sur la reprise de Saint-Jean Industries Alu, et celui de Poitiers, le 21 mars, sur celle de Fonderies du Poitou.