Exonération d'impôt : Babette Boissinot "satisfaite" de la décision du gouvernement

Elisabeth Boissinot le réclamait depuis une semaine : le gouvernement va exonérer les ayants droits de victimes des impôts sur les revenus de leur proche disparu. Jointe par France 3 Poitou-Charentes, elle se dit "très contente" mais veut continuer de se battre.

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"Je suis un peu fière de moi", confie Elisabeth Boissinot après l'annonce d'une "mesure d’exonération d’impôt sur les revenus perçus par les personnes tuées lors des actes de terrorisme" par Bercy. La mère de Chloé avait été la première à soulever cette question embarrassante : "Ça paraissait abérant de demander à des familles endeuillées de payer les impôts de son proche disparu". Il est au passage ahurissant que cette polémique n'éclate qu'aujourd'hui : la France est frappée par des attentats terroristes depuis des décennies.
Bien qu'elle soit satisfaite de la réaction du gouvernement, Elisabeth Boissinot ne décolère pas : elle exorte le président de la République de répondre à la polémique qu'elle a lancé sur l'aide juridictionnelle. "Cela reste ma revendication majeure : c'est effrayant de s'endormir avec en tête l'idée que ses impôts payent la défense du meurtrier de sa fille", raconte-elle.

Babette Boissinot vient de recevoir une réponse à sa lettre au président de la République : "il fait preuve de beaucoup de compassion, dit que nos morts ne seront pas oubliés. Il m'explique qu'il est nécessaire que Salah Abdeslam soit placé en sécurité pour qu'un procès ait lieu. Mais, à aucun moment, il ne répond à ma revendication".

Le chef de l'Etat explique à la mère de Chloé que sa demande a bien été transmise à Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes. Mais Elisabeth Boissinot insiste : "Je ne veux pas de traitement de faveur. Je veux que justice soit faite pour toutes les victimes. Je veux une loi".

Quand on l'interpelle sur les difficultés juridiques auxquelles se confronterait une loi refusant l'accès à l'aide jurdictionnelle des personnes soupçonnées d'actes de terrorisme ou de viol, elle s'empresse de rétorquer : "Personne ne m'a répondu au sujet de l'aide juridictionnelle dont bénéficie Salah Abdeslam : si c'est compliqué juridiquement, qu'on vienne au moins me le dire. Je suis ouverte à la discussion mais, pour cela, il faut au moins qu'on m'entende".

La mère de Chloé vient de poster une nouvelle lettre au président de la République où elle réaffirme ses revendications. Elle pense par ailleurs rejoindre l'association 13 novembre, dont elle partage le combat. 

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