Les Fonderies du Poitou attendent avec inquiétude un repreneur

Les salariés des Fonderies du Poitou Fonte et de St-Industries (Es-Fonderie Alu) attendent de nouveaux investisseurs. Non sans inquiétude. Mardi 29 janvier, le tribunal de commerce statuera sur l'avenir du site d'Ingrandes-sur-Vienne. Des garanties de Renault et de l'Etat sont attendues.  

Les Fonderies du Poitou, sous-traitant historique de Renault, attend son heure. Mardi 29 janvier, le tribunal de commerce statuera sur l'avenir de deux sites d'Ingrandes-sur-Vienne, Poitou Fonte et Saint-Jean Industries (ex Poitou Alu), qui connaissent depuis des années des difficultés économiques. 

340 emplois de la Fonderie Alu sont menacés depuis le redressement judiciaire prononcé en novembre dernier. Depuis une semaine, la Fonderie Fonte, où un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est en cours, est également en vente. Cela concerne donc 800 salariés en tout. Les futurs investisseurs devront reprendre l'ensemble du site. 
 
Selon le député En Marche Nicolas Turquois, le site est relativement vieillissant, ce qui risque de ne pas augmenter le prix de la reprise.

Les investisseurs feront une offre en fonction de ce qu’il y a, c’est-à-dire une usine qui est vieillissante et des produits qui sont aussi vieillissants. L’investisseur a du mal à définir son business plan, donc il risque d’être dur sur le montant de la reprise et le nombre de salariés repris, donc il faut être vigilant.


Le député s'est emparé du dossier pour plaider la cause des Fonderies à Bercy. Il y a quelques mois, le comité interministériel au redressement industriel s'est rendu dans l'entreprise. L'Etat essaie de mettre en place des mesures d'accompagnement. 

Le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, avait également annoncé une aide de 3 millions d'euros pour la fonderie fonte à la fin 2018. Mais ce montant sera-t-il suffisant ? Nicolas Turquois souhaite voir Renault accompagner la transformation de l'entreprise. 

Il faut que Renault, avec des mesures d’Etat certes, mais notamment Renault, accompagne sur deux voire trois ans l’usine en terme de volume d’activité, ce qui permettra de financer la transformation de l'entreprise. Ce qui aurait du être fait il y a cinq ans, il faut le faire maintenant. Mais il faudrait que la transformation soit plus progressive que ce qu’il sera probablement annoncé mardi.

Les représentants du personnel n'ont pas souhaité nous répondre. En effet, malgré quelques repreneurs qui se sont fait connaître, aucun salarié ne connaît la feuille de route exacte des futurs investisseurs.


► Un reportage d'Anne-Marie Baillargé, José Sousa, Christophe Pougeas : 
 
©France 3 Poitou-Charentes
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