Dans un courrier adressé au ministère de l'Économie, les représentants du personnel du site, repris il y a quelques mois par le groupe anglo-indien Liberty House, évoquent de "graves difficultés mettant en péril des centaines d'emplois".
Tout récemment reprise par le groupe anglo-indien Liberty House, l'ex-Fonderie du Poitou Fonte - aujourd'hui Liberty Foundry Poitou - est "en situation de déclin programmé" affirment les représentants syndicaux du site.
Forte baisse des commandes
Dans un courrier adressé en début de semaine au ministre de l'Économie et de l'Industrie, Thierry Waye et Serge Rioult évoquent "de graves difficultés mettant en péril des centaines d'emplois".Le site d'Ingrandes-sur-Vienne qui fabrique des carters moteurs diesel pour Renault, Fiat et Suzuki connaît selon eux "une forte baisse des volumes de la part de Renault qui fait monter les stocks (...) en interne." Cette baisse serait de l'ordre de 50% par rapport aux engagements initiaux.
Ils jugent que cette situation fait peser une menace sur l'avenir du site et ses 326 emplois directs. "Renault doit donner suffisamment de volumes pour que l'entreprise puisse se diversifier".
À ce jour, aucune décision n'a été prise de la part de Liberty pour lancer les gros travaux de diversification.
Dialogue avec Renault
Les représentants syndicaux en appellent donc à Bruno Lemaire : "nous savons que les pouvoirs publics sont en mesure d'engager un dialogue avec le constructeur automobile Renault pour contribuer au maintien des outils de production en France. "Dans la foulée de ce courrier adressé aux élus locaux, le sénateur Alain Fouché a interpellé le ministre demandant au gouvernement d'intervenir auprès du constructeur "dont il est actionnaire pour garantir les perspectives industrielles du site."
Les Fonderies - branches fonte et alu - ont été reprises au printemps dernier par Liberty House, après une année de graves difficultés financières. La société Renault s'était engagée sur un volume de commandes sur les quatre prochaines années.