Alors que des gréviste bloquent l'accès au site de l'usine depuis une semaine, 11 salariés d'Itron Chasseneuil, ont été assignés par leur direction pour "délit d'entrave". Ils ont comparu ce matin devant le juge aux référés du tribunal de grande instance.
La direction et les salariés grévistes ont jusqu'à 16 h pour se mettre d'accord sur la nomination d'un médiateur. Le juge aux référés a mis en délibéré à demain sa décision concernant l'assignation des 11 salariés grévistes d'Itron pour "délit d'entrave".Nommer un médiateur et décider de la levée du blocage
Quoi qu'il en soit, demain, le juge nommera un médiateur, statuera sur la nullité de la procédure, et décidera ou pas de la levée du blocage de l'usine.
L'avocat de la direction demande une astreinte de 500 euros par salarié et par heure de blocage.
Ce matin, plusieurs dizaines de leurs collègues ont tenu à les accompagner dans cette épreuve.
Les salariés d'Itron attendant la décision du juge des référés pour la suite du mouvement. Pour le moment, le blocage de l'usine est maintenu.
Les discussions au point mort
Reçue ce mardi par les dirigeants nationaux du groupe Itron, une délégation de salariés du site de Chasseneuil-du-Poitou est rentrée bredouille et "déçue" d'Issy-lès-Moulineaux. Le directeur France d'Itron a " refusé toute discussion autour du nombre de suppressions de poste tant que le site de la Vienne sera bloqué". Seule un début de négociation autour d'un plan de départs volontaires a redonné du baume au coeur des salariés poitevins.
Dans le même temps, un huissier accompagné de trois véhicules de gendarmerie envoyés par la direction nationale s'est rendu sur le site bloqué par les salariés pour saisir quelques compteurs. Un cortège jugé "démesuré" par les employés, qui n'ont montré aucune résistance.
Les salariés d'Itron sont mobilisés contre le plan de restructuration qui prévoit 109 suppressions de postes sur le site de Chasseneuil-du-Poitou.
Reportage de Tanguy Scoazec, Stéphane Bourin et Thierry Cormerais
Un reportage de Tanguy Scoazec, Stéphane Bourin et Thierry Cormerais