La coopérative le Pois Tout Vert a 30 ans. Elle a vu le jour en 1991 et compte aujourd'hui six magasins à Potiers et Châtellerault et plus de 80 salariés.
Au départ il n'y avait qu'une poignée de militants et de bénévoles déterminés à créer un groupement d'achat. C'était en 1970. 21 ans plus tard, la SARL coopérative (société à responsabilité limitée ) voit le jour sous le nom de Pois tout vert. Une naissance qui arrivait dans un contexte bien particulier :
On était dans un contexte qui était fortement teinté par la crise de la vache folle. Et donc il y a eu un sursaut de la part du monde agricole. Nous, nous avions 60 à 70 producteurs en agriculture biologique qui cherchaient à écouler leur production.
Aujourd'hui, 30 ans ont passé, et le Pois Tout Vert compte six magasins répartis sur Poitiers et Châtellerault et 85 salariés. Entre temps la coopérative est devenue une SCIC, une société coopérative d'intérêt collectif. Dans ce système, chaque sociétaire a une voix, quel que soit le nombre de part qu'il détient, et participe aux assemblées générales, une à deux fois par an. Le dernier magasin en date a ouvert dans le quartier Notre-Dame dans le centre-ville de Poitiers en 2019.
"C'est assez motivant de voir que la population répond favorablement et qu'il y a toujours une volonté forte de la population de savoir ce qu'elle mange." résume Serge Rivet.
Et les clients confirment "il y a une qualité que l'on ne trouve pas ailleurs" nous explique cette fidèle du magasin depuis les origines. Un autre abonde dans son sens "On s'y retrouve du point de vue de la santé."
Dans les magasins du Pois tout vert, on trouve de tout, de la viande aux cosmétiques en passant par les légumes, le fromage, le vin ou la lessive. Des produits bio et achetés en priorité à des producteurs locaux. Comme par exemple, Mathieu Rullier, maraîcher bio installé à Mignaloux-Beauvoir, près de Poitiers. Il écoule une partie de sa production dans les magasins du Pois tout vert, un partenariat essentiel pour lui :
La production c'est une chose, mais la valorisation et la commercialisation c'en est une autre. C'est important que les deux travaillent main dans la main.
Une proximité que confirme Séverine Lebreton, la directrice, le développement des magasins bio est intrinsèquement lié à celui de l'agriculture bio.
C'est la première ligne de la charte Biocoop, c'est développer l'agriculture bio sur le territoire. À chaque fois qu'on créé un mètre carré de surface de vente, on a besoin derrière d'un hectare de surface agricole bio. Donc forcément le développement des magasins impacte le développement de l'agriculture bio.
La charte des magasins est stricte, on ne trouve que des fruits et légumes de saison et aucun produit ne doit avoir voyagé par avion, inutile donc d'espérer y trouver des ananas du Costa Rica ou des cerises du Chili pour Noël.
La consommation des produits bio en France est toujours en croissance, même si la crise sanitaire a fait baisser la fréquentation des magasins, en 2020, cela a représenté un total de 13 milliards d'euros selon les chiffres de la fédération ses transformateurs et distributeurs du bio.