Au lendemain de son arrestation à Poitiers, l’auteur présumé du meurtre de Magalie à Montmorillon (Vienne) a reconnu les faits. Il sera présenté à un juge d’instruction demain jeudi 7 juin, a précisé le procureur de la République adjoint de Poitiers lors d’une conférence de presse.
Plus de 24 heures après son interpellation à Poitiers, Julien S. est toujours en garde à vue à Poitiers. Il est accusé d’avoir étranglé Magalie, son ancienne compagne, à Montmorillon dans la soirée du 4 juin dernier.
Patrick Mairé, procureur de la République adjoint de Poitiers, a donné une conférence de presse ce mercredi 6 juin pour apporter une information importante : "il a immédiatement reconnu lors de son audition qu’il avait étranglé la victime. Il ne donne pas d’explication particulière à son acte. Il indique qu’il ne saurait pas décrire ce qu’il lui a pris mais qu’il l’a attrapée avec ses deux mains par le cou et qu’il l’a serrée très fort."
La question de la préméditation reste posée
Julien S., programmateur sur machines de profession, a-t-il prémédité son geste ? La question reste ce soir sans réponse. Selon Patrick Mairé, "les investigations se poursuivent afin notamment de déterminer les conditions dans lesquelles il est arrivé chez elle, même si pour les premiers éléments dont on dispose, on peut considérer qu’il y avait un rendez-vous de pris pour qu’il puisse rendre, restituer ses affaires. La question pourra se poser pour savoir s’il avait prémédité ou pas son geste et c’est la suite des auditions qui nous permettront de conclure sur ce point." Tout en précisant plus tard : "On ne peut pas écarter la préméditation. Les auditions se poursuivent sur ce point."L’accusé, pour l’instant, ne parle pas de violences dans le couple qu’il formait avec Magalie, originaire de Rennes. Le procureur adjoint de la république note cependant qu’"on sent dans son discours des remarques un peu catégoriques sur la façon dont il conçoit la relation amoureuse. »
Julien S. devrait être présenté demain jeudi 7 juin à un juge d’instruction, aux fins d’une mise en examen. Le parquet va requérir son placement en détention provisoire.