Les 3 professeurs de Melle suspendus par le rectorat contre-attaquent et saisissent la justice

Le ton monte dans le conflit qui oppose le rectorat à trois professeurs de Melle sanctionnés pour s'être opposés à la réforme du baccalauréat. Le procureur de la République est saisi alors qu'une nouvelle manifestation de soutien a rassemblé une centaine de personnes à Poitiers.

Les trois professeurs de Melle sanctionnés pour avoir manifesté contre la réforme du baccalauréat le 3 février dernier contre-attaquent. Au cours d'une nouvelle manifestation de soutien devant le rectorat de l'académie de Poitiers ce jeudi, ils ont annoncé avoir saisi le procureur de la République "pour que ces événements fassent enfin l'objet d'une réelle investigation." "Nous laissons à la justice le soin de déterminer notre responsabilité ainsi que celle de notre administration" ont-ils déclaré devant un parterre de manifestants constitué d'une centaine de personnes venues de toute la France.

"Le rectorat de Poitiers a parié sur le fait qu'on ne serait pas solidaire, mais on est solidaire car ce n'est pas un cas isolé" explique David Pijoan. Enseignant en région parisienne, il dénonce une "vague de répression dans l'Éducation nationale".

On a trois collègues qui n'ont rien fait d'autre qu'exercer leur droit de grève. Et on leur reproche des histoires de droit de réserve et d'incitation à l'émeute. On marche sur la tête !

- David Pijoan, enseignant en région parisienne

Grève en vue 

Pour Aladin Lévêque, l'un des trois enseignants suspendus, "il faut que le rectorat revienne à la raison et cesse son acharnement." Comme ses deux autres collègues, suspendus avec maintien de salaire depuis plus de quatre mois, il entretenait le mince espoir que le rectorat abandonne les poursuites. L'entretien  prévu cet après-midi avec la rectrice n'ayant pas abouti, les syndicats ont annoncé un préavis de grève pour le 31 août.  Pour l'intersyndicale FO-CGT-SNES-CGT, le rectorat de Poitiers est "à la fois enquêteur, accusateur et juge" dans cette affaire. "Il n'y a pas de contradictoire possble, c'est parfaitement scandaleux et hors-norme du point de vue de la défense" a dénoncé Jocelyne Baussant, la déléguée départementale Force Ouvrière. 





 
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