Au moins 800 personnes vont subir un dépistage de la tuberculose dans la Vienne au cours des prochains jours.
Un cas mortel avait été détecté dans l'école de Smarves en avril dernier
L'agence régionale de santé passe à la vitesse supérieure dans le dépistage de la tuberculose.
En avril dernier un petit garçon de 5 ans était mort des suites de la maladie et des dépistages avaient été mis en place dans l'école. Aujourd'hui ce sont au moins 800 personnes qui vont être testées à leur tour. Des enfants, leurs parents, les enseignants.
Pourquoi un tel délai entre ce décès et l’annonce aujourd’hui de ce large dépistage ?
Plusieurs raisons, assez complexes, s’imbriquent les unes dans les autres pour expliquer ce qui pourrait être interprété comme de la lenteur. La première tient au temps d’incubation de la tuberculose, cette maladie, aux symptômes, en général, pulmonaires peut mettre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à se déclarer.
La seconde est liée aux symptômes justement des premiers cas repérés.
Le petit Tom, scolarisé à Smarves, n’a pu être diagnostiqué qu’après son décès. La forme de tuberculose méningée qu’il avait contractée est rare et, a priori, peu contagieuse.
Un premier dépistage est déclenché, il est limité aux proches de l’enfant et aux élèves de la seule école maternelle.
C’est l’un des griefs des parents d’élèves, ne pas avoir inclus l’école primaire voisine. L’agence régionale de santé explique avoir suivi les préconisations prévues face à ce type de cas.
Deux tests positifs en mai et une enseignante hospitalisée
A la mi-mai, 2 enfants sont déclarés positifs. Ces résultats déclenchent automatiquement un 2e contrôle des personnes déjà dépistées.
A la mi-juin, une enseignante remplaçante est hospitalisée pour tuberculose. Dans la foulée, une nouvelle campagne de dépistage est organisée dans les 8 écoles du Châtelleraudais où elle a travaillé. Elle a aussi enseigné à Smarves.
Vient à présent la 3e raison de la lenteur : le temps des analyses n’a livré sa réponse que le 16 août.
En conséquence, au cours de ce mois de septembre, pas moins de 800 personnes, peut-être plus, vont être subir un dépistrage de la tuberculose. Un chiffre encore imprécis car il faut recenser et joindre toutes les personnes ayant eu des contacts étroits avec cette enseignante. De plus certains écoliers sont aujourd’hui scolarisés en collèges.
Dernière complication, et non des moindres, ces différentes campagnes de dépistage ne s’arrêteront que lorsque plus aucun cas ne sera diagnostiqué.
Pourtant, l'ARS ne parle pas d'épidémie
D’un point de vue médical, l’épidémie se définit autour de cas spontanés, c’est-à-dire repéré hors dépistage. Avec un total de 8 personnes diagnostiquées, l’agence régionale de santé parle de cas groupés.
Nous devrions savoir fin septembre si ce chiffre évolue encore.