Les anciens du Confort Moderne se souviennent

Francis Falceto et Yorrick Benoist, deux des fondateurs du Confort Moderne, ont ouvert les festivités, hier jour d'ouverture au public avec un dj set. Ils se souviennent des débuts du Confort Moderne.

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On n'est pas des animateurs culturels, on est des activistes de l'art
 

Francis Falceto insiste sur ce point, très important à ses yeux. C'est lui, entre autres, qui va piloter l'installation des activités de l'association sur un site unique faubourg du Pont-Neuf, en lieu et place de « Confort 2000 ». C'était en 1986 : "On est des gens qui se battent pour les artistes, qui essaient de leur faciliter le travail, en leur apportant des conditions optimales, aussi bien pour les arts visuels que pour la musique"

Je ne comprends pas la moitié du programme de ce soir


Francis Falceto le reconnaît : "C'est très important que le lieu perdure en maintenant le cap. Moi, honnêtement, je ne comprends pas la moitié du programme. Et je trouve que, pour des gens de ma génération (Francis Falceto a 73 ans), c'est vraiment important de ne pas comprendre. On ne peut pas être spécialiste en tout, toute sa vie."
 

Un entrepôt de bidets et de baignoires


Yorrick Benoist revient sur l'installation dans cette friche industrielle : "Ca fait plaisir de voir un outil comme ça qui va être mis au service des artistes. Quand on pense que, quand on a intégré cet endroit, c'était un entrepôt de bidets et de baignoires et qu'il nous a fallu deux ou trois mois pour l'ouvrir... On n'avait même pas de quoi payer le loyer..."
 

Un lieu pionnier en France et en Europe


F.F. "On ne savait même pas, quand on a commencé tout ça, qu'on était à ce point pionniers."
Y.B. "C'était la première salle de musiques actuelles en France. Maintenant il y en a partout. Pas de fierté mais beaucoup de plaisir"
 

Le prochain écueil, c'est l'institution


F.F. "C'est pas le lieu qui crée la dynamique, qui crée l'activisme en matière de culture, ce sont les activistes eux-mêmes. L'important c'est le contenu. Entre nous, nos relations avec toutes les institutions, les financeurs, la ville, le département, la région, c'était à couteau tiré, il y a quelques décennies."

Y.R. "Il y à là 8 millions de travaux. A l'époque, on avait peut-être 8000 euros pour commencer les travaux... Il a fallu tout faire nous-mêmes, avec les adhérents de l'association."
 

Etre actifs pour essaimer


F.F. "Il est sorti de là des gens qui sont devenus des professionnels, des musiciens, des vidéastes, des photographes, des directeurs de salle. Ca a servi à donner des idées à des gens qui voulaient récupérer une véritable autonomie, être actif quelque part ailleurs et essaimer."


 

 

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