Treize cliniques vétérinaires se sont associées et ont mis en commun leurs moyens pour s'équiper de cet outil d'exploration.
Depuis quelques jours, Flanelle, un York-Shire de 9 ans, est paralysée du train arrière. La radiographie n'ayant pas été assez précise, sa maîtresse a accepté de lui faire passer un scanner qui a décelé une hernie discale. L'animal est d'abord placé sous anesthésie générale, ce type d'imagerie nécessitant une immobilité complète.
Avant on se débrouillait autrement, on aurait injecté un opacifiant dans la colonne vertébrale. Là, c'est moins invasif, et la localisation est meilleure, ça permet de savoir où se trouve la hernie et comment elle se présente.
- Robert Gengler, vétérinaire
Un budget inatteignable seul
Jusque là, Flanelle aurait été obligée d'aller à Nantes ou La Rochelle pour subir cet examen. Depuis début juillet, c'est donc possible dans la Vienne, à Jaunay-Marigny, grâce au groupement de treize cliniques vétérinaires. Les praticiens viennent ici à tour de rôle.Une mutualisation nécessaire car le matériel coûte 5.000 euros par mois en location. Il faut rajouter à cela 350.000 euros pour le bâtiment, sans oublier l'embauche d'une manipulatrice radio.
Cet outil, on devait le faire tourner chacun notre tour, le problème c'était qu'il y ait beaucoup de manipulateurs pour cet appareil assez fragile qui demande pas mal de technicité. C'est pour ça que nous est venue l'idée d'employer une salariée sur place.
- Robert Gengler, vétérinaire
Grâce au scanner, on connaît précisément la pathologie de Flanelle. Elle sera opérée chez son vétérinaire habituel dans les 24 heures. Un gain de temps et une efficacité qui ont un coût... Pour cette séance de scanner, la maîtresse de Flanelle aura quand même déboursé 566€.
D'autres vétérinaires peuvent rejoindre le dispositif. De même, ce scanner peut être utilisé par des particuliers, des scientifiques ou des entreprises.