Un individu muni d’une machette avait été signalé ce vendredi matin à la gendarmerie par une habitante d’Avanton, dans la Vienne. L’homme a été brièvement entendu à Amboise (Indre-et-Loire). Il portait en fait un outil de jardinage.
C'est l'histoire d'une mauvaise interprétation. Une habitante avait lancé l'alerte, après avoir aperçu un homme qu'elle décrit "armé d'une machette", déambulant dans le village, à proximité de l'école. Elle déclare l'avoir vu faire tournoyer son arme au-dessus de sa tête.
Le plan de sécurité avait été déclenché. Ecole, maison médicale et mairie ont donc été confinées, tous les commerces fermés pour réduire les risques de confrontation. Plusieurs brigades de gendarmerie, dépêchées sur place, ont quadrillé le secteur.
Une cellule psychologique a même été mise en place à l'école pour accompagner le récit de cette matinée perturbée et permettre aux enfants de s'exprimer.
Port d'arme dans l'espace public
Sauf que l'individu, identifié, contacté, est tout prêt à collaborer. Cet homme de 48 ans est donc invité à se présenter dans la gendarmerie la plus proche. Il est alors placé en garde-à-vue en fin de matinée par les gendarmes d'Amboise (37).C'est là que le malentendu se dissipe : il était en fait muni d'un outil de jardinage tranchant. Transféré à la brigade de Neuville-de-Poitou, il pourrait néanmois être mis en examen pour port d'arme dans l'espace public. Il risque jusqu'à 15000 euros d'amende.
De source proche de l’enquête, il semble que cette « affaire (ait) pris des proportions incontrôlées en raison d’une psychose générale »... Le parquet de Poitiers confirme ce soir que compte-tenu du témoignage rapporté, du contexte très sensible autour de la menace terroriste, le déclenchement de cet important dispositif de gendarmerie était une sage précaution.
Mais fausse alerte donc...