Une cérémonie pour ne pas oublier les prisonniers du camp de Rouillé dans la Vienne

La commémoration du 74ème anniversaire de la libération du camp de Rouillé, dans la Vienne, s'est déroulée ce dimanche. Le souvenir de ce camp a marqué la mémoire des habitants de la commune même si les participants aux cérémonies d'hommage se font de moins en moins nombreux.


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Le camp d'internement de Rouillé a ouvert le 6 septembre 1941 et a été fermé en juin 1944 après avoir été libéré dans la nuit du 10 au 11 juin 1944 par des Francs Tireurs et Partisans, les membres du réseau Noël du maquis de Rouillé et St-Sauvant. Parmi eux, un homme modeste, Robert Garnault, qui faisait partie des résistants du Réseau Noël.
"On faisait ça sans savoir vraiment de la gloire...Nous à l'époque, à 16/17 ans, on voulait surtout chasser les Allemands" a-t-il témoigné ce matin en marge de la cérémonie.

Le camp placé sous la responsabilité de l'administration de Vichy était composé d'une quinzaine de baraques en bois. Il n'est reste rien aujourd'hui.

Un groupe scolaire a été construit sur l'emplacement, seule une stèle commémorative rend hommage aux internés du camp et aux neuf détenus fusillés à Biard, près de Poitiers, en 1942, tous des jeunes communistes âgés de 20 à 30 ans.


Prisonniers politiques et étrangers

Dans ce camp de d'internement était enfermés au début essentiellement des prisonniers politiques, communistes, anarchistes et opposants au régime de Vichy. Il recevra ensuite des internés de droit commun, des coupables de marché noir et des "indésirables étrangers". Les détenus sont soumis à la surpopulation, ils étaient 149 à l'ouverture et jusqu'à 654 en septembre 1942 puis 379 en juin 1944. Et à partir de 1942, ils doivent travailler dans une fabrique de jouets installée dans les baraquements.


"On doit être dignes de leur combat"

Au fil dans ans, des liens avec les habitants de Rouillé ,qui pour certains venaient en aide aux prisonniers, se sont tissés. Des souvenirs qui vivent encore dans la mémoire collective mais que nous devons sauver de l'oubli, tout comme les actions des résistants des maquis voisins.
"Plus le temps passe, plus les responsabilités, pour nous les générations actuelles, augmentent et on doit être dignes du combat qu'ils ont mené à l'époque pour la liberté du pays, contre le fascisme et le nazisme mai ségalement pour une société meilleure et plus juste." nous confie Christian Retailleau, de l'amicale des maquis de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.

Jérôme Vilain, Stéphane Bourin et Martine Sitaud ont assisté aux 74èmes cérémonies de commémoration à Rouillé :



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