La diminution drastique du nombre de contrats aidés annoncée par le gouvernement a l'effet d'ume bombe pour de nombreuses mairies ou associations. C'est le cas tout particulièrement en milieu rural où les municipalités, faute de moyens financiers, ne vont pas pouvoir tous les renouveler.
A Champagné-St-Hilaire, petite commune de la Vienne, qui compte moins de 1 000 habitants, neuf personnes ont été embauchées par la commune en contrats aidés. Elles travaillent à l'école, à la mairie ou aux services d'entretien et de voirie. Sans l'aide de l'Etat, le maire assure auourd'hui qu'il ne sera pas possible de renouveler tous ces contrats.
Un investissement impossible à supporter pour les finances communales. Au-delà de l'aspect financier, l'élu insiste sur le côté social et formateur de ces contrats qui ont permis aux personnes concerbées de remettre le pied à l'étrier dans le monde du travail. "Ça m'a sauvé" constate Michel Pascal, embauché pour l'entretien et la rénovation des bâtiments de la commune et à qui un CDI a été proposé à l'issue du contrat aidé."Ça nous coûte aujourd'hui 60 000 euros pour l'ensemble des contrats aidés et ça nous coûterait 120 à 130 000 euros si on n'a plus l'aide de l'Etat" détaille Gilles Bosseboeuf, le maire de la commune.
310 000 contrats aidés en 2017
Le gouvernement a annoncé hier une nouvelle rallonge du nombre de contrats aidés pour 2017, portant l'enveloppe à 310 000 signatures ou renouvellements, la plupart concerneront le secteur non-marchand et surtout l'Education Nationale. Cependant aujourd'hui, l'inquiétude est grande, à quelques jours de la rentrée chez les assistantes de vie scolaire, les AVS s'occupant des enfants handicapés, qui ne savent toujours pas si leur contrat va être renouvelé.Marie-Noëlle Missud, Laurent Gautier et Bénédicte Biraud font le point sur les conséquences de cettte fin annaoncée des contrats aidés pour la commune de Champagné-St-Hilaire dans la Vienne :