En réponse à la pénurie de masques pour les personnels soignants, des particuliers et des entreprises mettent à disposition leurs imprimantes 3D pour fabriquer des visières de protection. Voici comment ça fonctionne.
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, des groupes de solidarité fleurissent un peu partout en France. En quelques minutes, des utilisateurs d'imprimantes 3D (particuliers ou entreprises) fabriquent des masques pour les soignants ou les personnels des Ehpad qui en manquent cruellement.Guillaume Dumas est l'un de ces "makers"; il fait partie du groupe Shields-VisiereSolidaire-Covid19- Vienne 86 qui a vu le jour sur Facebook. Salarié au service de maintenance des attractions du Futuroscope, il a convaincu son employeur de mettre l'imprimante 3D du parc de l'image à disposition pour contribuer à l'effort collectif.
Notre maker poitevin a photographié le processus de fabrication, l'a acceléré à 450 fois la vitesse et nous a envoyé sa vidéo en timelapse.
Voici une vue du dessus
Chaque jour, Guillaume Dumas fabrique une vingtaine de serre-têtes qu'il assemble ensuite avec des feuilles de plexiglass.Ce sont ces quatre pièces de couleur noire que vous voyez progressivement naître dans cette autre vidéo filmée au ras du plateau de l'imprimante. Sachez qu'en temps réel, il faut environ 2h30 pour fabriquer quatre serre-têtes et que l'imprimante 3D tourne douze heures par jour chez Guillaume Dumas. Sa production quotidienne n'est donc pas négligeable.
Le parc du Futuroscope vient de lui livrer 6 kilos de PLA (acide polylactique à base d'amidon de maïs) qui est la matière première du support. De quoi fabriquer quelque 300 masques ; une vingtaine vont être livrés ce vendredi au CHU de Poitiers qui a certifié le modèle.
Les makers comme Guillaume Dumas sont nombreux dans la Vienne, la carte ci-dessous en témoigne. Les demandeurs sont essentiellement des Ehpad, des pharmacies, des mairies ou encore le CHU de Poitiers.