La plupart des étudiants ont quitté le campus de Poitiers quand l'université a fermé le 16 mars. La plupart seulement, puisqu'environ 1.600 d'entre eux, en majorité des étudiants étrangers, sont restés à la cité universitaire, faute de possibilité de rentrer chez eux.
Le campus est désert, le restaurant universitaire est fermé. Il flotte comme un air de grandes vacances. En plein mois de mars, les étudiants devraient pourtant se presser pour aller manger avant de rejoindre leurs salles de cours.
Mais la crise sanitaire a contraint les autorités à fermer tous les établissements scolaires de la maternelle à l'université le 16 mars dernier.
En grande majorité, les étudiants sont rentrés chez eux, ils ont laissé leur logement en ville ou en cité universitaire et ont rejoint leurs familles. Mais, pour une petite partie d'entre eux, il n'y avait pas de possibilité de retour. Ils sont 1.600 dans ce cas à la cité universitaire.
C'est le cas de Pietro, un Italien inscrit en filière sportive, en STAPS.
Retourner en Italie, c'est interdit parce que la situation est la même qu'ici, donc on est restés.
- Pietro, étudiant italien
C'est pas facile de rester dans la chambre, mais je travaille sur un projet, alors j'étudie. Je sais que je ne peux pas rentrer chez moi, je n'ai pas le choix.
Je parle tous les jours avec ma famille au téléphone, donc ça va. Eux aussi ils doivent rester dans les maisons, comme ici.
- Ahmed Ben Saad, étudiant en master de conception mécanique
Travailler, parler avec la famille ou les amis au pays et sortir un petit peu prendre l'air ou faire du sport.
Mais pour tous ces étudiants qui restent confinés loin de chez eux et de leur famille, le centre régional des oeuvres universitaires (CROUS) et l'université ont mis en place un certains nombre de services.Nous faisons un peu de sport, d'activités physiques et nous étudions.
- Pietro, étudiant italien
Le service social s'est manifesté auprès de chacun des étudiants qui sont restés, pour leur dire que si ils ont un problème, ils doivent nous contacter.
- Mariannig Hall, directrice du CROUS
Des téléconsultations sont également possibles avec une psychologue en cas de problème.
Reportage d'Antoine Morel, François Bombard et Carine Grivet :