Depuis ce début de semaine, les étudiants peuvent retourner au restaurant universitaire à Poitiers. Le gouvernement relâche un peu la pression sur une population durement touchée par la crise sanitaire.
Manger sur place dans les restaurants universitaires : la ministre de l'enseignement supérieur Fréderique Vidal l'avait promis. A Poitiers, la mesure est entrée en vigueur ce lundi 8 février, mais ce retour à une certaine forme de convivialité s'accompagne d'un protocole sanitaire très strict pour limiter au maximum le risque de propagation du coronavirus.
Ainsi, dans le seul resto U autorisé à rouvrir, la capacité d'accueil des lieux a été divisée par huit. Les tables sont désinfectées après chaque repas. Les étudiants doivent amener leurs couverts et leur gourde et ne pas être plus de quatre par table.
Après plusieurs mois de repas en solo devant leurs écrans, dans leurs voitures ou dans des halls de bâtiments, cette réouverture fait évidemment des heureux. "Cela fait plaisir de pouvoir manger au chaud" explique Julien, en première année de mathématiques "
On a l'impression de revenir un peu à une situation comme avant le confinement.
Un sentiment de "normalité" que ne partage pas Zoé, étudiante en Staps : "c'est bizarre d'être à deux mètres et de se parler de loin, c'est pas du tout normal" tempère la jeune femme qui reconnaît une certaine "tendance" à se rapprocher de son voisin de table.
Sur place, le contrôle des "gestes barrières" est donc strict et les rappels du personnel du Crous, fréquents. "Globalement, les mesures d'hygiène sont respectées" assure Farah Henni, directrice du pôle restauration de Poitiers "ce qui est le plus difficile c'est la distanciation physique. Là il faut faire sans cesse un rappel."
Pour l'instant, un seul restaurant universitaire - Le Rabelais- propose ce service à Poitiers. Le gouvernement relâche un peu la pression sur une population durement touchée par la crise sanitaire. En janvier, le chef de l'Etat avait annoncé que l'ensemble des étudiants pourraient avoir accès à deux repas par jour pour le prix d'un euro dans les restaurants universitaires.