Les unes après les autres, les entreprises de la région ferment leurs portes et mettent leurs salariés en chômage technique. Entre télétravail et chômage partiel, les salariés sont priés de rentrer chez eux.
Les salariés de Mécafi à Châtellerault ont été prévenus à midi. L'entreprise va fermer ses portes ce soir à 20h30 ce mardi 17 mars. L'annonce est brutale et a pris de court beaucoup des 500 employés. Ils seront au chômage technique, sauf ceux qui peuvent faire du télétravail, mais dans une entreprise de mécanique industrielle, ce n'est pas souvent possible.
Aux Fonderies du Poitou, les deux sites sont fermés depuis la mi-journée. Là aussi, c'est télétravail ou chômage partiel pour les 600 salariés. Pour Jean-Yves Huet, élu CGT au CSE des Fonderies Alu, cette décision était la meilleure à prendre.
C'est une mesure juste, il faut ça pour enrayer cette épidémie.
Jean-Yves Huet, élu CGT de la Fonderie Alu
À la Saft de Poitiers comme à celle de Nersac en Charente, le travail sera terminé ce soir à 18 heures.
Comme l'explique le directeur des ressources humaines, Gaétan Masson, la décision a été un peu anticipée :
Nous avons des process qui ne peuvent pas s'arrêter comme ça. Nous avons commencé à tout arrêter hier, ce soir, ce sera terminé.
Gaétan Masson, DRH Saft.
La Saft à Poitiers compte 650 salariés, 80 intérimaires et 80 sous-traitants. À Nersac en Charente, il y a 180 salariés et une vingtaine d'intérimaires.
Même chose pour Aigle à Ingrandes, le magasin d'usine est fermé. L'activité production est arrêtée, la logistique tourne encore à 50% et tous les bureaux sont passés en télétravail. Au total, 430 personnes travaillent sur le site de la Vienne.
Ces fermetures d'entreprises doivent durer quinze jours dans un premier temps. Aux Fonderies par exemple, la reprise est prévue début avril. Mais il est fort possible que les délais soient rallongés. Des services de gardiennage et de sécurité seront cependant maintenus sur les sites.