L'égalité hommes-femmes existe dans nos textes de loi mais pas encore sur les fiches de paye, ni dans toutes les têtes. Pour faire progresser la question auprès des plus jeunes, le collège Jules Verne de Buxerolles propose à certaines classes de travailler le sujet en atelier.
Quand j'étais petit, ma mère s'occupait du ménage. Elle faisait aussi la vaisselle, débarrassait la table et elle sortait même les poubelles", déclare en slamant un élève de 5e du collège Jules-Verne à Buxerolles. Depuis quelques semaines, des enseignants ont proposé à certaines classes de travailler sur le thème de l'égalité hommes-femmes.
Alors, chacun est venu avec ses propres idées, remplies parfois de beaucoup de clichés : "On m'a dit que je suis fou sur la route mais je ne suis pas fou, ce sont les femmes qui ne savent pas conduire", clame un autre élève. Le travail s'est ensuite fait petit à petit.
Aujourd'hui, dans les deux classes de cinquième qui participent aux ateliers, l'ambiance est plus solidaire entre filles et garçons. "En tant que garçons, on se dit que les filles, on les touche pas, on leur fait pas de mal. Ce sont des personnes qu'il faut respecter", assure Adam Sururu, élève de 5e.
Pour les intervenants et les professeurs, le plus important viendra plus tard. "Il ne faut pas les laisser dans l'ignorance de ce qu'ils pensent et des fois je me dis que peut-être grâce au travail que nous faisons, il y a des choses à la maison qui vont peut-être s'améliorer", espère Robert Koala, animateur socio-culturel.
La quarantaine d'élèves concernée va aussi pouvoir propager la bonne parole parmi les 500 collègiens grâce au spectacle, qu'ils ont donné vendredi 4 mai.