"Mes proches disent que je suis plus rayonnante. " Après un chômage de longue durée, la réinsertion par la couture

Donner une seconde vie aux vêtements et contribuer à l'emploi local. C'est ce que permettent les ateliers de couture de l'association Pourquoi pas la Ruche. Depuis 2022, elle emploie des personnes en réinsertion professionnelle. Pour certains, c'est un retour à l'emploi inespéré après des années de galère.

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Le retour à l'emploi et pour beaucoup un sacré parcours du combattant. A presque 60 ans, c'est même pour certains un défi quasiment insurmontable par la voie traditionnelle. C'est le cas de Véronique Guyton, désormais employée par l'association : "J'ai travaillé durant 17 ans en tant qu'aide à domicile en milieu rural. Puis j'ai eu un problème à un bras, j'ai dû me faire opérer. Ils n'ont pas pu me garder à cause de la pathologie. Je me suis retrouvé au chômage durant deux ans ".

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Reportage Ici 12/13 ©France TV

Un retour à l'emploi via un chantier d'insertion

Alors qu'aucune piste d'emploi ne s'offre à elle, Véronique entre dans une nouvelle phase. Après deux ans de chômage, elle est suivie par Cap Emploi : " Étant en maladie professionnelle, Cap Emploi m'a aidé pour ma recherche d'autres boulots. Un jour, ils m'ont appelé pour m'annoncer qu'ils m'avaient décroché un entretien pour ce chantier d'insertion en couture ". 

Avec ce retour à l'emploi, j'ai repris goût à plein de choses

Véronique Guyton

Couturière

C'est donc Cap Emploi qui lance Véronique vers une nouvelle aventure professionnelle. Elle est loin d'être un cas isolé, en témoignent les plus de 220 000 personnes qui ont retrouvé un poste grâce à l'organisme, rien que sur l'année 2022 : " L'idée de me lancer dans la couture me plaisait vraiment. Je suis venue passer un entretien, ça s'est bien passé et ils m'ont proposé un essai. J'ai ensuite été gardée. J'ai signé un CDI, ce qui me permettra d'aller jusqu'à la retraite. Avec ce retour à l'emploi, j'ai repris goût à plein de choses. Mes proches disent que je suis plus rayonnante ".

6 personnes réinsérées via cet atelier

Depuis son embauche, la couturière multiplie les missions, entre remise en état de vêtement, rafistolage de pli. Plus qu'un emploi, ce nouveau métier découvert sur le tard apparaît comme une révélation pour Véronique, l'une des six employés qui travaillent dans cet atelier : "Camille, ma responsable, m'a beaucoup appris. J'ai toujours bien aimé travailler avec mes mains, ça m'apporte beaucoup de bonheur de ne pas rester dans mon coin, d'avoir du monde autour de moi. C'est actuellement mon métier, mais même à la retraite, je continuerai chez moi, pour faire mes petites affaires ".

Un véritable tremplin

Si pour certains comme Véronique, ces ateliers sont les ultimes activités professionnelles, pour d'autres, il s'agit d'un tremplin vers la suite d'une aventure professionnelle.

Mais, être formé à la couture offre plusieurs avantages, et ouvre vers différents métiers : " La couture, c'est de la minutie. Il faut de la patience et de la rigueur. Ce sont des qualités que l'on peut retrouver sur d'autres professions. C'est pour ça que les gens qui ne voudront pas poursuivre en couture pourront s'appuyer sur cette minutie précieuse dans différents métiers ", assure Camille Rousselot, encadrante technique à Pourquoi pas la Ruche.

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