On apprenait ce matin que 13 lots d'oeufs contaminés au Fipronil en provenance des Pays-Bas ont été livrés en juillet à deux établissements de fabrication de produits à base d'oeufs de l'ouest de la France. L'un d'eux est situé à Mirebeau dans la Vienne, il s'agirait de la Samo.
L'autre usine, Igreca, est installée à Seiches-sur-le-Loir dans le Maine-et-Loire. La Samo de Mirebeau, spécialisée dans les ovoproduits, est une filiale du groupe Pampr'œuf, basée à Pamproux dans les Deux-Sèvres. Elle approvisionne plusieurs entreprises de l'agroalimentaire. Elle a reçu plusieurs tonnes d'oeufs coquilles contaminés au Fipronil.
Alors que le ministère de l'Agriculture évoquait hier le chiffre de 200 tonnes, le directeur de l'entreprise confirme aujourd'hui à nos confrères de La Nouvelle-République qu'il s'agirait en fait de 50 tonnes de lots non commercialisés.
Le directeur à confirmé qu'il s'agissait de son usine à hauteur de 50 tonnes : "Tous les lots ont été mis de côté, sans commercialisation"
— faitsdivers86 (@NRCP_POITIERS) 8 août 2017
Ces deux entreprises fabriquent des produits à base d'œufs (ovoproduits) en enlevant la coquille et la membrane de l'œuf, destinés à la fabrication de plats cuisinés ou de gâteaux industriels. La Samo traite plus de 250 millions d’œufs par an produisant 13 000 tonnes d’ovoproduits liquides.
La préfecture de la Vienne, contactée dès ce matin, n'a pas encore confirmé nos informations.
Le Fipronil est-il dangereux pour l'homme ?
En grande quantité, le fipronil, considéré comme "modérément toxique" pour l'homme par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est dangereux pour les reins, le foie et la thyroïde.Son utilisation est interdite sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire dans l'Union européenne. Les poules contaminées le restent pendant six à huit semaines. Ce traitement parasitaire se retrouve en revanche dans les produits vétérinaires utilisés couramment pour les animaux de compagnie contre les puces, les poux, les tiques et les acariens.
Les autorités européennes ont informé la France, à partir du 5 août, que 13 lots d’œufs contaminés en provenance des Pays-Bas avaient été livrés à deux établissements de fabrication d'ovoproduits de la Vienne et du Maine-et-Loire, entre le 11 et le 26 juillet.