Le champion français Pascal Gentil a foulé les tatamis poitevins pour l'Open international de taekwondo, organisé à Poitiers le week-end dernier. L'occasion pour celui qui a raflé le bronze à deux reprises aux Jeux Olympiques de rappeler l'importance de ce sport, et les espoirs qu'il suscite pour Paris 2024.
Le temps d'un week-end, la salle Lawson-Body de Poitiers s'est parée de tatamis pour accueillir l'Open international de taekwondo. En trois jours, plus de 200 sportifs et une vingtaine d'équipes se sont affrontés pour cette étape majeure de cet art martial en France. A cette occasion, Pascal Gentil, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de 2000 et 2004, a signé son retour à la compétition. Il s'est incliné face à l'Espagnol Oscar Salvador, mais à 50 ans, il se réjouit du succès que rencontre le taekwondo en France.
À la veille des Jeux Olympiques de Paris, quel est l'engouement en France autour du taekwondo ?
Pascal Gentil : Il y a un engouement certain autour du taekwondo, puisque c'est une discipline pourvoyeuse de médailles. J'ai eu la chance de ramener la première médaille en 2000 et j'ai récidivé quatre ans après, à Athènes. Depuis, les femmes sont là, le girl power, puisqu'en 2008, il y a eu Gwladys Epangues, en 2012, c'est Marlène Harnois, puis en 2016 Haby Niaré. Aux derniers jeux de Tokyo, c'était Althéa Lorain, et on a de très très bonnes chances de médailles pour les prochains avec elle et Magda Wiet-Hénin.
Aujourd'hui, que représente le taekwondo ?
P. G. : Aujourd'hui le taekwondo est un sport vraiment spectaculaire, qui permet aux jeunes de se dépasser, aux gens de s'émanciper, sortir de leur univers, de leur cocon, de voyager, rencontrer des cultures. A l'aube des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques de 2024, on a vraiment de la chance parce que ces jeux vont avoir lieu dans le Grand Palais, donc ça va mélanger la culture et le sport, et donner une image extraordinaire de notre discipline et de l'accueil à la française.
Pourquoi est-ce important d'avoir un événement comme l'Open international de Taekwondo en dehors de Paris ?
P. G. : C'est une très bonne chose d'avoir un événement de ce niveau, ici à Poitiers. Je suis vraiment ravi, et d'ailleurs, je suis venu en famille, et pour une première fois, mes enfants vont me voir sur un tatami. C'est une joie d'être ici, c'est un événement tout particulier, on a eu toute une journée autour du handisport avec au moins 200 jeunes sur le tatami pour partager des valeurs.
C'est important d'être là aujourd'hui, on a des médaillés olympiques qui viennent d'Argentine, je suis là aussi pour un retour à la compétition.