Les inscriptions sur Parcoursup, le nouveau portail d’accès à l’enseignement supérieur, ont démarré ce lundi 22 janvier. Pour Yves Jean, président de l’université de Poitiers, cette réforme « va dans le bon sens » mais il alerte sur le manque d'effectifs dans certaines filières.
Adieu Admission Post Bac, bonjour Parcoursup ! Après les défaillances du système APB, le gouvernement a mis en place un nouveau système : Parcoursup. Cette plateforme n’aura plus recours au tirage au sort dans certaines filières sous tensions, une bonne nouvelle pour Yves Jean, président de l’université de Poitiers.
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— Parcoursup (@parcoursup_info) 22 janvier 2018
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« Ce tirage au sort était un système injuste et incompréhensible. », déclare-t-il. L’année dernière, alors que les inscriptions à l’université avaient bondi de 17% à Poitiers, la filière de médecine avait instauré le tirage au sortpour la première fois. Avec ce même système, la filière sportive Staps avait refusé 800 étudiants à la rentrée 2016.
De forts besoins en Staps, droit, biologie…
Pour la rentrée 2018, « la tension sur les moyens humains reste importante ». Le président de l’université se réjouit d’avoir obtenu « quelques postes » pour la filière Staps mais veut nuancer : « nous avons les mêmes besoins en moyens humains en psychologie, en biologie, en droit ou en LEA et là le ministère ne répond pas positivement. » Autrement dit, le vœu de certains étudiants d’intégrer une formation très demandée pourrait ne pas être exaucé.
Pour autant, Yves Jean se veut rassurant. En 2017, tous les étudiants à Poitiers avaient fini par raccrocher une formation, ce qui n’était pas le cas au niveau national. « Donc pas d’inquiétude pour les lycéens qui sont en train de faire leur choix [pour 2018] », déclare le président de l’université.
Selon lui, la réussite des étudiants, notamment en première année, est « au cœur des préoccupations » de l’université de Poitiers. « Nous sommes la quatrième université en France en terme de réussite en licence », rappelle-t-il.
Des milliers de dossiers à traiter
Du côté du personnel administratif, celui-ci devra mettre les bouchées doubles car le nouveau système Parcoursup prévoit d’étudier tous les dossiers, sans exception. Chaque étudiant peut formuler jusqu’à 10 vœux et il n’y aura pas de classement de ces vœux.
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— Parcoursup (@parcoursup_info) 19 janvier 2018
Un « vrai problème » pour le président de l’université en Poitiers : « en biologie, les collègues vont devoir traiter 2500 à 3000 dossier, en psychologie 5000 à 6000 dossiers… », énumère-t-il. Il déplore « une surcharge de travail dans une université qui est déjà en forte tension ». Les effectifs d’étudiants ont grimpé de 28% par rapport à 2012.