Les pavés du centre-ville de Poitiers sont souvent mis en cause par les usagers parce qu'ils deviennent glissants dès qu'il pleut. Pour la première fois, l'affaire est arrivée devant la justice et La ville a été condamnée après la chute d'une cycliste, rue Magenta en 2014.
Le tribunal administratif de Poitiers a condamné la ville de Poitiers à verser près de 13 500 euros de préjudices à une cycliste dont le vélo avait dérapé sur les pavés de la rue Magenta, le 16 novembre 2014. Conséquence de cette chute, une fracture complexe du tibia, pour la victime, âgée d'une cinquantaine d'années.La responsabilité de la ville de Poitiers dans cet accident a été retenue. Elle est également condamnée à verser la somme de 13 761 à la CPAM de la Vienne.
Le tribunal administratif a suivi les conclusions du rapporteur public exposées lors de l'audience du 5 février dernier.
Les pavés du centre-ville ont fait l'objet de nombreuses plaintes de passants victimes de chutes après une glissade mais il s'agit du premier procès mettant en cause directement la responsabilité de la ville. Il se conclue par une condamnation donnant une entière satisfaction à la plaignante, quatre ans après les faits. Marie-Laure Lochon avait porté plainte après sa chute en 2014.
Pour sa défense, la mairie de Poitiers a expliqué qu'elle n'avait pas constaté "d'hécatombe" de blessés après la mise en place des pavés en 2010 dans la cadre de la rénovation du centre ville avec la mise en place du projet "Cœur d'Agglo". Un avis contesté par le rapporteur public qui a relevé que de nombreuses plaintes des usagers avaient été relayées par voie de presse.
Après une série de tests et face aux critiques, la ville va réalisé des travaux pour renforcer l'adhérence des fameux pavés notamment avec des traitements par flammage. Ils visent à rendre les pavés plus rugueux et ont un coût de 20 000 euros.
Plus d'informations avec le reportage de Laura Cadeau, Camille Saiseau et Philippe Ritaine :