Des anciens élèves du Lycée Pilote Innovant International demandent une "véritable enquête" suite aux accusations de propos racistes qui auraient été prononcés par un professeur envers Théo, lycéen de 17 ans.
Les faits remontent à février dernier, mais ce n'est qu'au mois de juin dernier que Théo, un lycéen de 17 ans, s'estimait victime de propos racistes de la part d'un de ses professeurs. Comme nous vous le racontions dans notre article du 19 juin, cette histoire se déroule lors d'un cours, où Théo est interrogé au tableau, devant la classe. Ne répondant pas correctement aux questions de son professeur, son enseignant lui aurait alors dit qu'il pouvait "retourner moudre le café et planter des ananas." Une petite phrase qui a touché et affecté profondément le jeune garçon. En rentrant chez lui, Théo raconte alors l'événement à ses parents qui décident d'alerter le proviseur de l'établissement.
Par la suite, le professeur incriminé (soutenu par son chef d'établissement) indique regretter ses propos, et explique qu'ils ne visaient pas Théo, mais toute la classe.
Une pétition en ligne pour soutenir Théo
Depuis quelques jours, une pétition lancée par des anciens élèves du lycée LP2I demande une "véritable enquête" suite aux accusations de propos racistes au lycée LP2I de Poitiers. Ils expliquent qu'ils souhaitent que cette affaire ne soit pas étouffée et que clarté soit faite.Ces anciens élèves demandent particulièrement qu'une "véritable enquête" soit menée. Dans un premier temps pour "que clarté soit faite sur les événements, puis "que la décision finale ne revienne pas au seul proviseur du LP2I", et pour "obtenir une procédure proportionnée à la gravité des accusations", et enfin pour "envoyer un signal de soutien fort à Théo, à sa famille et aux lycéen.ne.s, parents et personnels victimes de racisme et discrimination".
Ainsi, ce groupe d'anciens demande à Madame Bénédicte Robert, Rectrice de l'académie de Poitiers, "d'ouvrir une enquête" et "rappelle respectueusement à Monsieur Michel Garrandaux, procureur de la République de Poitiers, que le code pénal l'autorise à s'auto-saisir en cas de suspicion d'infractions racistes."
A ce jour, cette pétition a reçu 4.830 signatures.