À la fin de l'année prochaine, la Mérigote, la maison poitevine de l'écrivain Jean-Richard Bloch, deviendra une maison de résidence pour écrivains et artistes plasticiens.
Sur les hauteurs de Poitiers, entre les tilleuls et les pins, voici la "Mérigote" et son parc de presque 3 hectares. Jean-Richard Bloch passe le seuil de cette maison comme locataire le 10 avril 1911, il en devient propriétaire le 2 août 1913. Cette demeure restera son refuge aux différentes époques de sa vie.
Ecrivain majeur de la première moitié du 20ème siècle, juif, communiste, il a vécu à la Mérigote entouré de sa famille et d'intellectuels et a ouvert ses portes à ceux qui en avaient besoin. Georges Duhamel, Jules Romains, André Maurois, Louis Aragon, André Gide, Henri Barbusse y ont séjourné. Elle sera également un asile pour des réfugiés espagnols à la fin des années 1930. C'est là que l'écrivain a vécu et créé jusqu'à sa mort en 1947.
Une résidence d'artistes et d'écrivains
La municipalité de Poitiers, devenue propriétaire des lieux en 2005, l’a ouverte pour la première fois au public lors des journées du patrimoine 2010.
Lors du festival littéraire "Les Editeuriales", Alain Claeys, Maire de Poitiers, annonçait officiellement son désir de faire de la Mérigote une résidence d'artistes.
Je souhaite que ces personnes qui viennent là puissent retrouver tout leur rayonnement, toute leur liberté si, par malheur, ils ont été privés, dans leur création, de liberté
La maison principale et celle du gardien vont être remises en état. Parallèlement, le projet artistique sera finalisé. Les artistes seront les bienvenus : ils auront un lieu de travail pour une durée déterminée et seront tranquilles et à l'abri si nécessaire.
A la fin de l'année prochaine quand les travaux seront achevés, la création réinvestira ces lieux, comme le précise Hélène Amblès, Directrice générale adjointe au patrimoine et à la culture de la ville et de Grand Poitiers :
L'idée c'est de respecter la maison telle qu'elle est, (...) d'avoir des espaces de vie commune et de partage, mais aussi des lieux personnels pour permettre aux artistes de travailler.
La conclusion revient à Jean-Richard Bloch, dans une lettre qu'il écrivait à son ami Georges Duhamel :
Si petite qu’elle soit, une maison de campagne a la terre entière comme annexe...