Les préfectures de l'ancienne région Poitou-Charentes sont invitées à revoir leur copie. Leurs arrêtés d'irrigation sur les bassins de la Charente et du Marais poitevin sont attaqués en justice par des associations environnementales.
Le tribunal administratif de Poitiers rendra sa décision le 9 mai prochain, il a été saisi par cinq associations environnementales qui contestent les arrêtés d'irrigation sur les bassins de la Charente et du Marais poitevin.
Les associations pointent du doigt les arrêtés préfectoraux.
Ces textes accorderaient des autorisations de prélèvements jugés trop importants par les plaignants.
On a fait confiance à l'Etat, aujourd'hui, c'est remis en cause, il faut que l'Etat prenne ses responsabilités, les seuls à en subir les conséquences, ce sont les agriculteurs" s'insurge Guillaume Chamouleau, Président des irrigants de Charente.
Ce qui est mis en cause, c'est une étude d'impact qui ne prendrait pas en compte les sites natura 2000 et les rivières asséchées, selon les associations.
Ces dernières ont établit que les volumes autorisés étaient considérables et incompatibles avec l'environnement.
Ces volumes doivent permettrent le bon état écologique des cours d'eau et cela 8 années sur 10" estime Vincent Ramard, mission juridique LPO.
Les irrigants se défendent, ils considèrent que cela fait 20 ans qu'ils se sont fixés des volumes. De plus, ils se sont regroupés en coopérative pour mieux gérer l'eau.
C'est un reportage d'Anne-Marie Baillargé, Louis Claveau, David Pringarbe et Christophe Pougeas.
Intervenants : Guillaume Chamouleau, Président des irrigants de Charente; Christian Daniau, Président de la chambre d'agriculture de la Charente.