Les championnats d'Europe de natation grand bassin se disputent du 3 au 9 août à Glasgow en Ecosse. Pour la 1re fois de sa carrière, le nageur poitevin Pierre Henry-Arrenous y participera. A 20 ans, il disputera sa première compétition majeure avec l'équipe de France seniors.
Pierre Henry-Arrenous découvre la natation à 8 ans au sein de l'ASPTT Poitiers Natation. Il poursuit sa passion en section Sport études au collège Camille Guérin avant d'enchaîner aux pôles espoirs de Font Romeu et de Talence. Depuis deux ans, il a intégré le pôle France de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) à Paris. C'est le centre de formation des champions français :
En mai dernier, Pierre Henry-Arrenous est devenu vice-champion de France du 100m papillon en finissant sa course en 52 secondes et 61 centièmes. Son nouveau record personnel. Depuis, le papillonneur concentre ses efforts sur les courtes distances : 50 et 100m. Le travail est basé sur la vitesse et la force et semble porter ses fruits :C'est très valorisant d'être à l'INSEP car on se dit qu'on est vraiment dans l'école des champions et que tout ici est mise en oeuvre pour nous accompagner dans notre projet sportif, confie le nageur de 20 ans.
J'ai gagné plus d'une seconde par rapport à l'année dernière sur mon 100m papillon. C'est une progression qui est pour moi assez incroyable. Je progresse tous les jours à peu près de 8 ou 9/10e mais là c'est plus d'une seconde d'un coup. Plus ça va, plus je progresse donc c'est bénéfique, précise-t-il.
Le Poitevin tire aussi bénéfice d'une préparation physique en lien étroit avec sa pratique. Aux quatre heures quotidiennes de natation s'ajoute une séance de musculation.
En passant sous la barre des 53 secondes aux championnats de France, Pierre Henry Arrenous s'est qualifié pour les championnats d'Europe qui auront lieu du 3 au 9 août à Glasgow, en Ecosse. Cela pourrait être une première étape dans un plan de carrière international.Dans l'eau, on a réussi à gagner énormément en force ce qui lui permet d'aller plus vite sur les 75 premiers mètres et là, on travaille pour qu'il tienne sa vitesse de nage sur les 25 derniers, indique Cyril Vieu, préparateur physique.
En passant par Glasgow en 2018, l'échéance d'un championnat du monde en 2019 et les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, il y a une période où il va falloir qu'il soit un des piliers de l'équipe de France pour ensuite pouvoir essayer de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, affirme Eric Braize, cadre technique national.
Mais avant de penser à la suite, Pierre Henri-Arrenous se concentre sur sa première étape : l'Écosse. Et il s'est même fixé deux objectifs principaux : "rentrer dans les 16 premiers et améliorer mon chrono pour me rapprocher de la barre des 52 secondes".
Arrivera-t-il à atteindre ses objectifs ? Réponse dans quelques jours.