La hausse des températures automnale a eu un impact direct sur les naissances de hérissons, qui sont plus tardives cette année.
“Avec la tempête et les inondations, les nids sont trempés, donc ils ont froid, et dès qu’ils sont en hypothermie, ils savent qu’ils ne peuvent pas manger, car ils ne pourront pas digérer”, indique Liliane Bourdeau, en charge de l'accueil des hérissons, fondatrice du centre de soins de la faune sauvage poitevine.
En 20 ans, la population des hérissons a diminué de 70 %
Les hérissons sont des mammifères plutôt nocturnes. Si on en aperçoit en journée, souvent, c’est qu’ils ne vont pas bien. Le premier réflexe à adopter, c’est de contacter un centre de faune sauvage pour les tenir informés.
Voici quelques autres conseils pour aider les hérissons : leur apporter de la nourriture, laisser des ouvertures entre les jardins, pour qu’ils puissent circuler, et utiliser beaucoup moins de pesticides, rappelle Patrice Chollet, Ancien responsable du centre de soins des hérissons de Poitiers.
Depuis 2020, la LPO, aidée par le centre de compétence du Muséum national d'Histoire naturelle, a créé l'enquête Mission Hérisson pour évaluer l’état de santé de ces petits mammifères. Ce programme de sciences participatives a été conçu pour aider les scientifiques à déterminer si l’espèce est en déclin ou au contraire en augmentation. La mission s’adresse à tous, il suffit de se munir d’un tunnel à empreintes ou d’en construire un, de le poser cinq nuits dans votre jardin ou dans la nature et d’identifier les empreintes au petit matin.
Les hérissons sont apparus il y a 60 millions d’années, soit avant les mammouths. Leur forme actuelle daterait de 15 millions d’années, pourtant ils font aujourd'hui partie des espèces menacées. Des associations se battent pour les sauver.
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