Comment la végétation que nous connaissons aujourd'hui va-t-elle survivre au réchauffement climatique ? L'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) de Lusignan dans la Vienne a mis au point un simulateur de sécheresse pour préparer les plantes de demain.
C'est une serre qui se déplace au gré de la météo pour éviter que la moindre goutte de pluie tombe sur les cultures. Ce projet nommé SICLEX, (simulateur de climats extrêmes) a pour objectif d'adapter l'agriculture au réchauffement climatique et au stress hydrique entraîné par les fortes sécheresses.
L'INRA a mis au point une immense serre de 25 mètres sur 25 qui est reliée à un programme météo et qui se déplace au dessus des cultures pour les abriter en cas de précipitations.
Grâce à ce procédé, les chercheurs de l'INRA veulent parvenir à sélectionner et mettre au point des plantes qui résistent bien au manque d'eau et aux fortes chaleurs tout en étant en plein Poitou."On veut pouvoir modifier le régime de pluie auquel les plantes sont soumises au millimètre près sur de très longues périodes" explique Jean-Louis Durand, directeur de recherche de l'unité de recherches prairies et plantes fourragères à l'INRA.
Avec ce programme, l'INRA veut conduire les agriculteurs à adapter leurs cultures à long terme en sélectionnant aujourd'hui les plantes les plus résistantes à la sécheresse."L'intérêt de ce programme, c'est de préparer les plantes pour dans 20 ans qui seront soumises à de nouvelles conditions climatiques" ajoute Jean-Louis Durand.
En parallèle, les chercheurs étudient aussi les meilleures techniques pour piéger le CO2 de l'atmosphère qui est nécessaire au développement des plantes. Certaines techniques naturelles comme le maintien des prairies naturelles, l'agrandissement des forêts et d'éviter de laisser les sols à nu entre deux cultures.