La cour administrative d'appel de Bordeaux a suivi les conclusions du rapporteur public sur la vente de l'ancien théâtre et a annulé la délibération du conseil municipal.
Les opposants à la vente de l'ancien théâtre de Poitiers savaient depuis quelques semaines que la mairie risquait de perdre cette bataille, le rapporteur public avait pointé deux erreurs dans ses conclusions et proposait l'annulation de la délibération du conseil municipal. La cour l'a suivi, considérant d'une part, que la procédure de déclassement du théâtre devait recevoir l'accord du ministère de la Culture avant la délibération du conseil municipal et, d'autre part, qu'il manquait une note de synthèse dans la convocation des conseillers municipaux le 23 septembre 2013.
C'est une victoire pour les opposants à ce projet qui bataillent depuis le début contre cette décision de la mairie qui prévoit la création d'une salle dédiée aux arts visuels et la vente d'une partie du bâtiment pour un projet privé de bureaux et de logements.
La mairie prend acte
Dans un communiqué rédigé hier, la mairie prend acte de la décision de la cour et annonce qu'elle proposera une nouvelle délibération en décembre. Elle explique par ailleurs que la décision ne remet en cause le projet de réhabilitation ni sur le fond, ni en terme de calendrier et que les travaux vont donc continuer.
Les opposants espèrent des discussions avec les habitants
De leur côté, les opposants se félicitent de cette décision, ils attendent du maire qu'il rouvre la discussion avec les citoyens et qu'il prête attention aux autres projets. Le collectif pour la défense de l'ancien théâtre de Poitiers continue à contester le prix de vente du bâtiment, autour de 500 000 Euros et affirme avoir le soutien des habitants, preuve en est la péition lancée contre ce projet qui a reccueilli plus de 8 000 signatures. Parmi les signataires, des anonymes et quelques personnalités du monde du spectacle : la comédienne Ariane Ascaride ou bien encore Alain Garaudie, le réalisateur de "Rester Vertical ".
Enfin, le collectif affirme que si la nouvelle délibération est attaquable, il l'attaquera.