Le coureur français, tête d’affiche de ce Tour Poitou-Charentes, a chuté et été contraint à l’abandon. Son coéquipier, Paul Penhoët, a eu des mots très forts pour celui qui disputait sa dernière course en France.
Le sourire d'un premier maillot de leader en carrière peut vite s'effacer. Tout juste vêtu de blanc, à l'issue de sa victoire sur la deuxième étape du Tour Poitou-Charentes, mercredi 23 août, Paul Penhoët a immédiatement évoqué le sort de son coéquipier, Thibaut Pinot, contraint à l'abandon après une chute. "C'est vraiment décevant, on était super dégoûtés quand on a entendu la chute de Thibaut à l'oreillette, c'est un coureur légendaire", retraçait le sprinteur.
Choqué par la nouvelle, il n'a d'abord pas voulu y croire, pensant qu'il s'agissait d'une mauvaise blague d'un membre de l'équipe. "Je me suis ensuite dit qu'on ne plaisante pas avec ça. Quand j'ai appris que Thibaut était monté dans la voiture, j'étais super dégoûté. Quand je l'ai vu dans la voiture, à 40 bornes de l'arrivée, ça m'a vraiment fait mal. Il fait vraiment du bien dans l'équipe Thibaut. C'est la dernière course que je fais avec lui et j'avais à cœur de bien finir avec lui avant qu'il ne parte. C'était sentimental aussi pour et toute l'équipe. Le fait d'avoir gagné aujourd'hui, je pense que ça lui fait très plaisir."
L'équipe devra vite se remobiliser, après avoir perdu celui qui était venu pour se préparer pour le Tour de Lombardie. Car outre le corps, l'âme est durement touchée. "Il est extrêmement déçu, il était touché à l'arrivée, avouait Yvon Madiot, le directeur sportif de l'équipe. Avec cette chaleur, quand on tombe, on est un peu sonnés. Il n'était pas dans les vapes mais… Oui, il était vraiment abattu à l'arrivée."