Le centre ville de Poitiers est décoré de parapluies roses pour inciter les femmes à se faire dépister. La campagne d'information sur le cancer du sein baptisée Octobre Rose est d'autant plus significative cette année que la participation au dépistage a enregistré un recul historique en 2020.
C'est le premier cas de cancer chez la femme, 60.000 françaises en sont atteintes chaque année mais en 2020, les dépistages ont diminué de 20 % en raison de l'épidémie de coronavirus.
La campagne Octobre rose qui démarre un peu partout en Nouvelle-Aquitaine est destinée à inciter les femmes à se faire dépister.
"Le dépistage n’est plus un tabou et ça peut vous sauver la vie", avertit le slogan de cette 28è édition.
Ce samedi à Poitiers, l'ambiance était festive pour le lancement de cette opération alors que des parapuies roses ont été suspendus dans le centre ville.
Sur fond de samba, des patientes sont aussi là pour témoigner de leur propre parcours, c'est le cas de Véronique Doublet qui a été dépistée il y a un an.
"Je n'avais pas de boule au sein, je n'avais aucun symptôme, c'est vraiment le dépistage qui a permis de diagnostiquer, la découverte a été difficile à accepter mais c'est pour ça que je suis là aujourd'hui pour témoigner de l'importance du dépistage du cancer du sein", témoigne Véronique Doublet.
L’année 2020 marque un recul historique de la participation au dépistage organisé du cancer du sein : seul 42,8% des femmes concernées y ont participé.
"Une femme sur deux en profite, c'est vraiment insupportable de constater que la moitié des femmes de la tranche d'âge ne participe pas au dépistage", regrette Caroline Tournoux-Facon, médecin coordinateur du centre de dépistage des cancers Nouvelle-Aquitaine
Comme chaque année, une séance photo a été organisée à Tercé dans la Vienne. Le grand public peut se faire photographier, certains élues ont également participé à l'événement.
"Cette cause, elle nous concerne toutes, c'est la raison pour laquelle en tant qu'élues du département, nous avons souhaité être unies pour défendre cette cause", explique Valérie Dauge, première vice présidente du conseil départemental de la Vienne.
Dans la Vienne les médecins ont constaté que la dotation de trois mammographes supplémentaires avait amélioré les capacité de dépistage dans le département.