Dans la Vienne, deux patients de l'unité psychiatrique de Nieuil-L'Espoir ont été interpellés par la gendarmerie de Poitiers. Ils sont entendus dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour homicide volontaire après le décès d'une autre patiente de 29 ans, le 3 octobre dernier.
Le 3 octobre 2019, une jeune femme de 29 ans, hospitalisée dans cette unité de Nieuil-L'espoir dépendant de l'hôpital Henri Laborit de Poitiers, avait été retrouvée morte dans son lit. L'autopsie avait conclu à une mort par étouffement et une enquête pour homicide volontaire ouverte par le procureur de la République de Poitiers.
Dès le départ, l'enquête semblait s'orienter vers un meurtre commis à huis clos, certainement par un ou des patients de l'unité psychiatrique.
Des auditions compliquées pour les deux suspects
Plus de quatre mois après les faits, deux interpellations ont eu lieu mardi matin. Il s'agit de deux patients identifiés comme suspects. Placés en garde à vue, ils sont entendus par les gendarmes.
Les auditions ont commencé mais elles s'avèrent très compliquées car ces deux hommes souffrent de maladies psychiatriques. L’un est pour le moment complètement muet devant les enquêteurs alors que l’autre ne semble tout simplement pas se rendre compte de sa situation.
Depuis le début, le travail des enquêteurs se déroule dans un contexte particulier et une ambiance pesante au sein de l'établissement. Comme le procureur de la République de Poitiers le supposait au tout début de cette affaire, le ou les suspects étaient bien parmi les 26 patients présents ce soir-là, dans l'établissement. Le bâtiment qui dépend du centre hospitalier psychiatrique Henri Laborit est complètement fermé la nuit et aucune trace d’effraction n'a été constatée après les faits. Depuis le début de l'enquête, les premières auditions ont été très difficiles à mener du fait de la fragilité des patients, et les analyses ADN n’avaient pas permis d’identifier formellement un suspect.
Les deux hommes suspectés très tôt
Les deux patients, placés en garde à vue, ont été suspectés dès le début de l'enquête. Ils étaient très agités après le meurtre de Jessica et avaient été transférés dans d'autres unités de soins psychiatriques.
Pour répondre au climat de crainte qui régnait dans l'hôpital de Nieuil, des serrures que les patients pouvaient verrouiller de l'intérieur avaient été posées sur les portes des chambres, le personnel soignant pouvant toujours ouvrir de l'extérieur.