Dix véhicules de l'administration pénitentiaire stationnent devant la prison de Vivonne pour entamer le transfèrement de dizaines de prisonniers vers des établissements situés dans la Nouvelle-Aquitaine. 6 mois de travaux seront nécessaires pour réparer le bâtiment.
Ils prennent le temps de ramasser quelques affaires dans des cellules noircies par la suie en attendant leur transfèrement vers d'autres établissements pénitentiaires. 80 détenus auront quitté la prison de Vivonne d'ici ce soir pour rejoindre Neuvic et Uzerches (Corrèze) ou encore l'établissement d'Eysses (Lot-et-Garonne). L'administration pénitentiaire compte aussi sur les prisons de Mauzac (Dordogne) et Bedenac (Charente-Maritime) pour les accueillir.Dans les 48 heures qui s'annoncent, 60 autres prisonniers vont également quitter Vivonne alors que les experts qui ont examiné les lieux annoncent déjà plusieurs mois de travaux pour restaurer le bâtiment pour un coût financier estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Allumé au deuxième étage, l'incendie s'est rapidement propagé au premier étage en passant par les gaines de ventilation en brûlant tout ou partie du système électrique. Le bureau des surveillants du deuxième étage a été complètement détruit par les flammes et l'électricité ne fonctionne plus, en-dehors du rez-de-chaussée où sont maintenus quelques dizaines de prisonniers.
Des vitres éclatées, la vidéo-surveillance hors service, le local des surveillants ravagé par les flammes... Les conditions de sécurité n'étaient plus réunies pour accueillir les détenus dans le centre de détention de Vivonne qui était souvent présenté comme l'un des plus modernes de France.