Après le rassemblement d'un bon millier de supporteurs de football, ce samedi à Montpellier, le gouvernement confirme sa volonté d'éradiquer la violence des stades. 450 personnes en France sont interdites de stade.
Le ministère de l'Intérieur "continuera à être particulièrement ferme dans la lutte pour éradiquer la violence dans et aux abords des stades", a dit samedi son porte-parole, après une manifestation de supporteurs de foot à Montpellier en soutien à un jeune blessé avant un match.
Concernant la blessure à l'oeil de ce supporteur avant le match de L1 entre Montpellier et Saint-Etienne en septembre, Pierre-Henry Brandet a affirmé qu'une enquête judiciaire "est actuellement diligentée pour déterminer l'origine de la blessure".
"Rien ne permet d'affirmer que c'est un tir policier", a assuré le porte-parole du ministère auprès de l'AFP. "Ce qui est sûr, c'est que des fonctionnaires de
police ont été très violemment pris à partie par une trentaine d'individus et ils ont dû faire usage de la force pour se dégager".
"L'arsenal législatif et l'action de l'Etat en partenariat avec les instances du football ont permis ces dernières années d'obtenir des résultats très significatifs en matière de lutte contre le hooliganisme et les violences péri-sportives", a indiqué de son côté le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme.
A l'heure actuelle, il y a 450 personnes interdites de stade, soit 336 interdictions administratives (sur décision d'un préfet) et 114 judiciaires, a-t-il rappelé.
"Depuis le début du championnat professionnel, ligue 1 et ligue 2, 121 personnes ont été interpellées, ce qui montre bien qu'il ne faut pas baisser la garde", a-t-il insisté, indiquant qu'à l'instar de la France, d'autres pays européens ont ou sont en train de renforcer leur législation, notamment dans le domaine des interdictions de stade.