"Souchiens" : une amende requise contre Houria Bouteldja

La militante franco-algérienne, qui avait employé l'expression "souchiens" pour désigner les Français de souche, est poursuivie pour "racisme anti-blanc". Délibéré le 19 novembre prochain.  

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"Injure raciale" est, plus précisément, le motif des poursuites contre Houria Bouteldja.
La jeune femme, porte-parole du parti des Indigènes de la République, était invitée de l'émission "Ce soir ou jamais", animée par Frédéric Taddéi, en 2007. Elle y emploie l'expression "Souchiens", pour parler des Français de souche qui doivent, selon elle, être rééduqués.
Bernard Antony, ancien conseiller régional de Midi-Pyrénées et ancien député européen Front National, y voit là une injure raciale et porte plainte, à Toulouse. Désormais président de l'Agrif, l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne, Bernard Antony fait ainsi écho aux indignations de l'hebdomadaire Marianne, du philosophe Alain Finkielkraut et de Brice Hortefeux, alors ministre de l'immigration et de l'identité nationale, qui condamnent de concert les propos de la jeune militante.



Ce qu'elle a dit précisément

  • « On met toujours la focale sur les quartiers populaires (…) en déficit de connaissances, de conscience politique, il faut les éduquer, etc. et on occulte complètement le reste de la société et ses privilèges (…) et moi, j'ai envie de dire : c'est le reste de la société qu'il faut éduquer, (…) c'est le reste de la société occidentale, enfin de ce qu'on appelle, nous, les sou[s-]chiens — parce qu'il faut bien leur donner un nom —, les Blancs, à qui il faut inculquer l'histoire de l'esclavage, de la colonisation… […] la question de l'identité nationale, elle doit être partagée par tout le monde et c'est là qu'il y a un déficit de connaissances. »

Un premier procès

Dans une ambiance houleuse et sous protection policière (notamment en raison de la présence de membres du Bloc identitaire), le tribunal correctionnel de Toulouse prononce, en janvier 2012, la relaxe d'Houria Bouteldja, estimant que l'emploi de ce mot, même en l'absence de tirets, était ambigu, mais qu'une conviction n'était pas une preuve. 
A l'énoncé du délibéré, Bernard Antony avait indiqué vouloir faire appel. C'est ainsi qu'Houria Bouteldja s'est retrouvée à nouveau devant la justice toulousaine ce lundi.  


Ce que risque la militante du Parti des Indigènes de la République

Houria Bouteldja risquait six mois de prison et 150 euros d'amende. Cette fois, le parquet a requis une simple amende. Lors de sa relaxe, la jeune femme s'était dit "pas très étonnée" de cette décision. Il ne s'agissait nullement d'un jeu de mot, selon elle, mais simplement d'un néologisme. 
 

 

Voir le reportage sur le premier procès intenté contre H. Bouteldja


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