Les 1.700 salariés de l'Association nationale de recherche et d'action solidaire (Anras), qui gère des établissements médico-sociaux, sont appelés à la grève par les syndicats CGT, FO, SUD et CFDT vendredi
Ils protestent contre la convocation par la direction d'un délégué CGT, accusé selon eux d'avoir mis en cause la gouvernance de l'association.
Les faits
Le 1er février 2013, un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture définitive du Centre éducatif renforcé d'Eup (Haute-Garonne), géré par l'Anras, suite à des agressions, avait mis le feu aux poudres. La CGT avait dénoncé les tensions entre les directeurs d'établissements et la nouvelle direction.
Le délégué syndical CGT François Caspary, éducateur spécialisé à Albi, est convoqué en vue d'une sanction disciplinaire au siège social de l'Anras à Flourens (Haute-Garonne). "Aucun motif ne m'a été donné mais ce n'est pas pour raison professionnelle", a-t-il assuré à l'AFP.
Selon les syndicats, cette convocation fait suite à ses prises de parole dans la presse pour dénoncer la mauvaise gouvernance de l'Anras. Cette association gère 54 établissements en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, des instituts médico-éducatifs, des maisons de retraite et des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques.
La grève de vendredi devrait être "très suivie" selon François Caspary, qui annonce la présence à Flourens de responsables nationaux de la fédération CGT Santé et Action sociale.
Le directeur général de l'Anras, Dominique Bloch-Lemoine, a invoqué le "secret professionnel" et regretté un "battage disproportionné par
rapport à une convocation qui pourrait être faite par n'importe quel employeur". Les syndicats exigent une mise sous administration provisoire de l'Anras et le renouvellement de ses dirigeants.