Après l'alerte de la Cour des Comptes, le projet Ariane 6 est remis en question

La France supporte la majorité du financement des accès européens à l'espace dont le programme de la fusée Ariane dans lequel Toulouse est très impliquée. La Cour des Comptes épingle la politique spatiale de la France, et notamment le programme de la fusée.

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Chaque tir d'Ariane 5 coûte 20 millions d'euros ! Avec Ariane 5 et la base française de Kourou en Guyane, l'Europe peut s'enorgueillir de posséder le premier accès spatial mondial et être indépendante dans l'accès à l'espace. En contrepartie, la France supporte la part la plus importante du budget européen dédié à l'espace. La Cour des Comptes, dans un rapport rendu au premier ministre et aux ministères concernés de la défense et de l'enseignement supérieur et à la recherche, souligne ce déséquilibre et suggère une autre politique de transport spatial.  

Depuis 1979, date du démarrage du programme Ariane 1, la France a permis à l'union européenne de garder une position de leader, mais aujourd'hui selon les juges de la rue Cambon c'est l'avenir de la filière qui se joue en France. Afin de pérenniser la politique du transport spatial européen, la Cour recommande un financement plus large des 19 partenaires européens : "la question se pose dès aujourd'hui d'une répartition plus équitable de l'effort financier concernant le CSG et le soutien à l'exploitation des lanceurs entre les Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Union européenne, bénéficiaires de l'accès garanti à l'espace".

Le programme Ariane 6 en question


  • Paris assure 80% des coûts de fonctionnement du centre spatial guyanais
  • et près de 60 % du soutien de l'exploitation d'Ariane 5
Le lanceur d'Ariane serait aujourd'hui inadapté pour la plupart des lancements. Autre point noir à Kourou, les 2 autres lanceurs, le russe Soyouz, et l'italien Vega seraient, eux, insuffisants pour assurer l'autonomie de l'accès à l'espace. Soyouz, qui "n'assure pas l'autonomie de l'accès - européen - à l'espace dans la mesure où il dépend de notre partenaire russe", et Vega, petit lanceur à la capacité limitée, dont le coût "dépasse largement celui des lanceurs concurrents".

Une réunion des ministres européens de l'espace est prévue en 2014. Enjeu majeur pour la France, il se décidera alors de poursuivre, d'annuler de revoir à la baisse le programme Ariane 6. A l'issue de la conférence ministérielle des 20 Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) qui s'est tenue en novembre 2012, le développement de la future fusée européenne, Ariane 6, mis en avant par la France depuis 2009, avait alors été acté par les trois principaux pays contributeurs : la France, l'Allemagne et l'Italie. Le lancement inaugural d'Ariane 6 était alors prévu en 2021, moyennant un budget estimé, pour l'instant, à 4 milliards d'euros. Dans un contexte économique difficile, le budget de la France alloué à l'espace peut, de manière prévisible, subir des coupes. 

En Midi-Pyrénées, le spatial représente plus de 10 800 emplois 


Le CNES, né il y a plus de 50 ans, assure le suivi de la plupart des lancements de la fusée Ariane. Il est aussi un acteur majeur de l'installation de Soyouz en Guyane à Kourou, une collaboration humaine réussie entre les Russes et les Français qui ont accepté de délocaliser le lancement de leur fusée en territoire étranger.

En Midi-Pyrénées, 360 entreprises travaillent dans le secteur de l'aérospatial. Ce sont les modules orbitaux des satellites qui sont fabriqués à Toulouse. En 2012, Arianespace est le leader mondial des lancements de satellites avec 60% des commandes. Son carnet de commande s'élève à 4 milliards d'euros (chiffre de janvier 2013) pour 3 ans d'activité. L'avenir budgétaire des programmes européens sera suivi de près par les toulousains.



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