Un "témoin" balance sur Mohamed Merah : ses liens avec les trafiquants de drogue et les jihadistes

Selon le Nouvel Observateur, un ami afghan de Merah, a été interrogé dès mars 2012 par les services antiterroriste qui n'ont pas pris son témoignage au sérieux. L'homme, qui vient de sortir de prison, se confie à l'hebdomadaire et "balance" sur Mohamed Merah.

Les enquêteurs de l'antiterrorisme (Sdat) se sont intéressés, dès mars 2012, à une connaissance de Mohamed Merah, un Afghan avec lequel il aurait fait du trafic de drogue et qui l'aurait mis en contact avec un réseau jihadiste, selon le Nouvel Observateur à paraître jeudi.

Amir Mohamad, 21 ans, a été entendu dès le 27 mars 2012, soit quelques jours après les meurtres du tueur à scooter de Toulouse et Montauban, par les policiers antiterroristes de la Sdat, a indiqué une source proche de l'enquête confirmant une information de l'hebdomadaire.

Interrogée par l'AFP, l'avocate d'Amir Mohamad, Maître Béatrice Spitéri, a elle aussi confirmé que son client lui avait dit connaître Mohamed Merah et avoir été interrogé par la Sdat alors qu'il était en prison. Ce témoignage "n'a pas été versé au dossier judiciaire", selon le Nouvel Observateur. Ce que confirme également un avocat des parties civiles. C'est qu'après vérifications, les déclarations d'Amir ont été jugées "fantaisistes" par les enquêteurs, a expliqué une source proche du dossier.

"Tous les éléments factuels qu'il nous a donnés ont été vérifiés", a réagi le journaliste Guillaume Dasquié qui a participé à l'enquête, citant en exemple des caches d'armes, mentionnées par Amir Mohamad en Ile-de France.  Le Nouvel Observateur a interrogé en début d'année Amir Mohamad en prison, par l'intermédiaire de téléphones portables. Il a "confirmé que Mohamed Merah participait à des go-fast et précisé l'avoir accompagné dans certaines équipées" de trafic de drogue, selon l'hebdomadaire. Selon Amir, "Merah vendait de la cocaïne et de l'héroïne".

Un autre témoin, une lycéenne amie d'Amir, affirme de son côté que les deux garçons "sont allés en Espagne plusieurs fois chercher du matériel" à bord de voitures rapides. Autre indice de la proximité de Merah avec les trafiquants de drogue, pour l'hebdomadaire : le colt 11.43 retrouvé chez Mohamed Merah. L'arme avait été volée en juin 2011 à un champion de tir en même temps que de nombreuses autres armes et des munitions. Mais à la suite d'une erreur dans le référencement de l'arme, les enquêteurs n'avaient pas pu faire le lien entre le colt volé et celui retrouvé chez Merah, selon l'hebdomadaire. L'information a été confirmée par une source proche de l'enquête.

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