Le voyagiste toulousain Fram dément la rumeur d'un dépôt de bilan

Le voyagiste Fram, qui s'est séparé jeudi de son patron Daniel Cohen pour divergences de vue, a démenti l'idée d'un possible dépôt de bilan à la fin du mois de juin, en affirmant que malgré "une trésorerie tendue", "la situation est sous contrôle".

"Fram souhaite apporter un démenti clair à la rumeur infondée d'un possible dépôt de bilan évoqué ce jour par certains médias (...) Fram connaît actuellement une situation de trésorerie tendue spécifique à cette période précédant la haute saison. Mais la situation est sous contrôle", a indiqué le groupe.
"Fram doit gérer serré", a reconnu le nouveau directeur général adjoint de Fram nommé jeudi, Jean-François Habert,
interrogé par l'AFP. "Mais nous ne négocions pas avec le couteau sous la gorge face aux banques. Et nous pourrons payer les salaires le mois prochain, il n'y aucune inquiétude là-dessus !", a-t-il lancé.

Une perte de 34,9 millions d'euros


Fram a considérablement alourdi sa perte nette lors de l'exercice 2012: la perte nette consolidée a été de 34,9 millions d'euros, contre 23,5 millions sur l'exercice 2011, selon Jean-François Habert. Mais, a-t-il nuancé, elle inclut 4,4 millions d'euros de charges exceptionnelles liées à la restructuration financière et opérationnelle en France, 2,4 millions de provisions pour restructuration, une dépréciation de 3,1 million d'euros sur un actif immobilier à Marrakech (Maroc) et 1,8 million d'euros de provisions pour risques et charges divers.
Interrogé sur les raisons du départ soudain de Daniel Cohen, en poste depuis seulement quatre mois, et sur le fait que les actionnaires familiaux de Fram ont refusé d'apporter certaines garanties financières exigées par les banques, Jean-François Habert a affirmé qu'"il n'y a pas de refus de caution" de la part des actionnaires familiaux Chaubet et Colson.
"Il y a des discussions avec les banques. Certaines choses ne peuvent être acceptées, mais les actionnaires ont une vraie volonté d'aboutir à un accord et sont parfaitement ouvertes à l'idée d'apporter certaines garanties", a-t-il dit.
Fram précise que "les discussions d'octroi d'une ligne de crédit de 10 millions d'euros avancent", alors que, selon M. Habert, un prêt de 9 millions d'euros arrive à échéance le 31 juillet.

Rebond amorcé ?


Par ailleurs, "la banque d'affaires Kepler poursuit sa mission de levée de fonds et de recherche d'un nouvel investisseur et a d'ores et déjà recueilli plusieurs marques d'intérêt", selon Fram.
Le groupe assure que "les résultats à fin mai sont en ligne avec l'objectif" d'une réduction de moitié des pertes opérationnelles dès cette année et que "le rebond est amorcé".

4 000 salariés


Le voyagiste Fram, qui est né à Toulouse en 1949, emploie 4 000 personnes, dont 800 dans la région. Son fondateur Georges Colson a lui aussi démenti toute possibilité de dépôt de bilan, jeudi, lors d'un déplacement à Toulouse, en tant que président national du syndicat des agents de voyage. Les différents familiaux qui ont agité l'entreprise ces dernières années seraient oubliés, selon Georges Colson. L'an dernier, une cinquantaine de personnes avait été licenciée mais il ne serait pas question d'un nouveau plan social.
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