Marco Leal sauve de l'ennui une corrida longue et insipide. Les toros du Curé de Valverde ont déçu le maigre public de Beaucaire.
Esta tarde, vamos de tigre, s'exclama Morenito de Arles quand il vit le comportement du premier toro du Curé de Valverde. Cette après-midi, on a à faire à des tigres. Y de Bengala, précisa un banderillero d'Aguilar.
Les deux premiers en effet ressemblaient un peu à des félins: méfiants, agressifs et désireux surtout de retourner dans leur cage au plus vite pour qu'on leur fiche la paix. Les autres à tout sauf à des toros de combat tels qu'on a coutume de les voir aujourd'hui.
Ajoutez à ça des gabarits fort dissemblables.
Il y eut tout de même deux animaux du Curé qui acceptèrent de considérer cape et muleta avec autre chose que de la méfiance. Ils échurent à Marco Leal qui coupa une et une oreille dans son style décidé. Rafael de Julia resta sec. Alberto Aguilar ne put rien tirer de son toro du curé. Et pas grand chose du remplaçant de "Concha y Sierra", sérieux d'armure mais faible de pattes.
Entrée maigre. Petit vent du sud qui allège la canicule, mais transporte dans la plaza la musique des auto-tamponeuses. Effluves de chichi fregi (ceux de Beaucaire sont les meilleurs du monde). Durée du spectacle: 3 heures. Une heure et quart aurait suffi.
