En pleine crise, Toulouse a renoué avec la victoire à Biarritz samedi soir, lors de la 19ème journée du Top 14. C'est la première victoire à l'extérieur depuis le 30 mars 2013, celle qui permet de rester en course pour la qualification.
Toulouse, en proie au doute, a renoué avec la victoire sur le terrain du dernier Biarritz (16-6), samedi, lors de la 19ème journée du Top 14 qui lui permet de rester en course pour la qualification.
Une semaine après leur revers à domicile contre Montpellier, les hommes de Guy Novès ont repris leurs esprits et enfin conquis un succès à l'extérieur qui leur échappait depuis le 30 mars 2013, au Racing.
Portés par de bonnes intentions, ils ont largement dominé ce match qu'ils redoutaient face à un adversaire valeureux, qui restait sur une bonne production sur la Rade, mais n'a pas su confirmer et peut d'ores et déjà préparer la saison prochaine en Pro D2.
Mais le Stade aura mis le temps, 36 minutes pour être précis, pour franchir la muraille basque courageuse et solidaire, mais constamment sur le reculoir.
A l'origine, une mêlée à 5 mètres, quelques mauls improductifs, puis une judicieuse passe au pied de Bézy dans l'enbut que Fickou récupérait pour aplatir (13-6, 36).
L'un des seuls éclairs de ce match joué dans des conditions difficiles, perturbé par une panne d'électricité obligeant l'arbitre à interrompre pendant dix minutes la partie, marqué par la spectaculaire blessure au visage d'Harinordoquy (27).
Le Stade aura aussi souffert en mêlée, ce dont s'est nourri Yachvili avec deux pénalités qui ont un temps fait illusion (6-3, 10).
Les regards étaient aussi braqués sur Jean-Marc Doussain, titularisé malgré les recommandations du XV de France, qui a joué la totalité de la rencontre mais s'est montré d'une rare maladresse dans ses tentatives de pénalités (4 échecs).
Du coup, Toulouse ne s'est jamais réellement mis à l'abri et n'a jamais pu se libérer complètement, notamment dans une fin de match plutôt biarrote mais beaucoup trop brouillonne pour faire trembler le quadruple champion d'Europe.
Voir ici le résumé de Serge Djian de France 3 Midi-Pyrénées :
Ils ont dit
Guy Novès (manageur de Toulouse) : "C'est une victoire qui vient après une défaite, c'est une soirée qui fait du bien. C'est presque dommage compte tenu de ce que l'on a vu, l'enthousiasme, le jeu, pas mal de situations intéressantes, on aurait presque espéré aller chercher autre chose. Le fait de ne pas marquer ce deuxième essai, d'échouer de très peu deux ou trois fois... Après il a fallu tenir le score. Le retour de certains joueurs ont fait du bien au moral des troupes, ils ont joué sans retenue. Le match n'a pas été très dur, en première mi-temps on a passé 35 minutes dans le camp biarrot et on avait l'impression que ce soir, contre cette équipe, il ne pouvait pas nous arriver grand chose."Romain Millo-Chluski (2e ligne et capitaine de Toulouse) : "Le groupe a voulu répondre présent après la déconvenue de Montpellier de la plus belle des façons. On sait que c'est très difficile contre le dernier du classement qui a montré des valeurs durant tout ce match malgré des conditions difficiles.
C'est une première victoire à l'extérieur, ça nous fait du bien, on va la savourer ce soir puis se remettre au travail car on a un gros morceau qui nous attend la semaine prochaine avec le déplacement à Castres. On a tenté, les consignes étaient simples, respecter Biarritz et croire en nos forces. On y a mis de la volonté, de l'envie, un gros coeur. Tout ne nous a pas souri ce soir mais on va dire qu'il y a du positif avec cette victoire."
Didier Faugeron (entraîneur de Biarritz) : "Cet essai fait la différence c'est sûr. On a tout mis et tout fait pour se refaire. Il y avait des points qui nous tendaient les bras qu'on n'a pas su prendre. On s'est un petit peu enthousiasmé par rapport au jeu alors qu'il y a trois pénalités dans le domaine du possible qu'on ne prend pas, je le regrette. Ça nous aurait permis de revenir un petit peu et de remonter notre handicap. En première mi-temps, on passe énormément de temps près de notre ligne, on défend bien, on repousse l'échéance le plus longtemps possible mais cet essai arrive. On était plus que largement prévenu par rapport à ce qui allait se faire, on avait vu et revu ces situations à la vidéo. C'est rageant que cela arrive."
Benoît Guyot (3e ligne de Biarritz) : "Il y a eu de bonnes choses. On parle de défense héroïque, je ne sais pas trop, on s'est accroché. Malgré leur manque de au pied, on est distancé et on n'arrive pas à revenir près d'eux. On a eu du mal à avancer, à conserver les ballons. Quand on fait le bilan au final, ça nous coûte très cher. Aujourd'hui, c'était difficile, dans des conditions que l'on a trop connues, sur un terrain gras, c'est dur d'attaquer, dur de se déplacer. Toulouse a essayé de nous prendre sur les extérieurs, ils se sont embourbés à un certain moment. Ils profitent d'un manque d'attention sur l'essai qu'ils marquent qui nous met un coup derrière la tête."
