Rencontre sur son lit d'hôpital avec Enrique Ponce puis tournage à Chinchón et son célèbre festival taurin: ainsi débute notre semaine d'images et d'entrevues, une nouvelle récolte pour nos prochaines émissions de Signes du Toro.
Madrid, samedi 22 mars 2014, hôtel Colón, 9h00, 13 degrés, temps couvert, vent d’ouest. Un congrès d’infirmières et un salon du mariage ont rempli les lieux. Hier soir vers 23h30, nous finalisons à la dernière minute l’interview d’Enrique Ponce via Olivier Barratchart qui nous fournit le portable de Franklín Gutiérrez, le valet d’épée du maestro qui lui-même nous permet de joindre Victoriano Valencia, beau-père et co-apoderado de Ponce.
A dix heures, ce matin nous nous garons à l’hôpital Niza Prado de Aravaca, route de La Corogne. Soixante minutes plus tard, allongé sur son lit, le torse bleu, un strapping tricolore sur l’épaule droite, un pansement au niveau de la clavicule gauche, Enrique accepte nos questions. Marqué plus qu’on ne le pensait par sa blessure de Valence, Enrique la décrit avec minutie. Trois ou quatre fois, il parlera de «miracle». Sa convalescence et son temps de récupération, il les évoque avec beaucoup de patience : « Séville peut-être, Madrid aussi, Nîmes sans doute… »
Entre soudain Juan José Padilla, de bleu marine vêtu, pochette verte, bandeau noir du pirate. Ils s’embrassent, évoquent les soins mieux que deux chirurgiens de guerre. Padilla est venu saluer Ponce, il le remplace lors du festival pour « El Chano » à Vistalegre.
Midi, on plie.
13h00, Chinchón, 59 km au sud-est de Madrid, est une petite ville aux mille balconnets sur sa plaza Mayor. Depuis 1923 a lieu chaque mois d’octobre le célèbre festival taurin. Marcial Lalanda, Julio Aparicio père et fils en furent les impresarios au fil des ans. Chinchón, connue aussi pour ses eaux de vie, se remplit chaque week-end de touristes en majorité castillans.
Nous y tournons Juan B., le photographe taurin local qui parle de l’afición, de cette place où, fêtes venues, l’on dresse la palissade circulaire et démonte le lampadaire central.
Prés des arcades sud, face au restaurant Iberia, Julian París Comendador (82 ans) et son épouse vendent pois, haricots, tresses d’ail, tomates et poivrons. Directs du potager, prix sans intermédiaire, excepté la brouette…