Ils mériteraient de trouver porte close des infirmeries des arènes où ils vont se produire. El Juli et Morante sont de grands toreros mais de petits hommes. C'est se rire des dizaines de chirurgiens et médecins qui, la temporada durant, sont toujours-là. Par afición et au cas où...
Messieurs Julian López Escobar et José Antonio Morante Camacho, sous leur respectif nom de scène d’ "El Juli" et "Morante de la Puebla", n’ont pas daigné se présenter ce soir, mardi 1er avril 2014, à la remise du 34 ème Prix du "Meilleur quite artistique et providentiel" décerné par l’équipe chirurgicale des arènes de la Real Maestranza de Séville, avec à sa tête le docteur Ramón Vila.
Le premier a évoqué la naissance de son troisième enfant, le second a précisé "qu’il avait autre chose à faire". Aucun des deux n’a délégué ne serait-ce qu’un voisin ou un taxi.
- « Le temps se chargera de remettre chacun à sa place » a conclu Ramon Vila… .
Eduardo Canorea et son beau-frère Ramon Valencia, impresarios de la plaza étaient présents pour cette remise de prix. A l’évidence, les deux toreros ne voulaient pas partager avec eux les petits fours du Guadalquivir suite à leur refus écrit de toréer à Séville s’ils continuent de gérer les arènes.
Jusqu'à ce soir, on pouvait trouver au Juli et à Morante des circonstances. Atténuantes ou pas. Désormais, ils font de ce déni délibéré un acte de sales capricieux, d’enfants gâtés, de goujats. Un geste inélégant, injuste et lâche. Dans toutes les guerres, par tous les temps, s’est hissé un drapeau blanc pour qu’une croix ou un croissant rouge recueillent et soignent ses blessés. Un code d’honneur que vous venez de bafouer.
Alors, Messieurs Juli et Morante, expliquez demain à tous les autres toreros, jusqu’aux plus humbles becerristas qui se jouent la vie autant que vous, pourquoi vous n’êtes pas venus. Oui, pourquoi ? Ni vous, ni quelqu’un de vous. Un voisin, un taxi. Un voisin en taxi.
zoc.